Deux médias intimement liés depuis des années, avec leurs échecs, leurs succès, mais surtout leurs héritages. Un long dossier pour comprendre les nombreux liens entre les jeux vidéo et le cinéma.
Le cinéma de divertissement et les jeux vidéo sont donc aujourd'hui indissociables. Chacun se sert des apports de l'autre pour augmenter sa richesse, que ce soit technique ou en matière de mise en scène. Chose logique, car les deux médias reposent sur des outils similaires, l'image en mouvement et le son, au service d'une histoire. Des hommes comme David Cage proposent un aspect cinématographique à leurs jeux, tandis que les réalisateurs contemporains utilisent des techniques mises au point à l'origine pour des jeux dans leurs films, comme James Cameron et l'utilisation de la Motion Capture dans Avatar. D'autres comme Zack Snyder propose leur vision du monde grâce à des films très typés jeu vidéo, comme son long-métrage Sucker Punch, véritable défouloir visuel.
Il est vrai que les adaptations de jeux vidéo au cinéma se font dans un but purement commercial, utilisant des licences connues des joueurs pour les attirer dans les salles de cinéma. Derrière cet aspect purement intéressé, la passion pour le jeu en lui-même reste en retrait, et finalement, ces films se cantonnent à un niveau de série Z, ou tout au mieux s'apparentent à de simples divertissements grand public. Heureusement, certains réalisateurs comme Christophe Gans ou Simon West se posent des questions avant de passer à la réalisation. Car un film doit contenir un propos, il se doit de partager la vision du monde du réalisateur au travers des images filmées et de l'histoire racontée. Recherche esthétique, questionnement sur la place de la femme dans une société machiste, volonté de partager une véritable émotion avec le public, ce sont autant de questions que de très rares réalisateurs abordent dans leurs films. Au final, ces réalisations arrivent à sortir du lot et prouvent aux joueurs que les adaptations de leurs jeux favoris ne sont pas forcément mauvaises ni ratées.
De plus, la tendance commence à s'inverser. Devant ces échecs critiques, les studios de développement de jeux vidéo prennent les rênes des réalisations de leurs licences. Le studio français Ubisoft a créé en 2011 sa propre branche de production cinématographique, Ubisoft Motion Pictures. Le but est bien sûr de valoriser ses licences, et de sortir des films en même temps que leurs jeux. Mais l'important pour ses dirigeants est de garder la main mise sur la réalisation, et ainsi de contrôler la qualité du film, pour que celui-ci reste en adéquation avec l'univers du jeu et ne détériore donc pas son image auprès du public. En effet, Hollywood était évidemment intéressé par les licences d'Ubisoft, telles qu'Assassin's Creed ou Splinter Cell, dont les scénarios de ce dernier ont été signés Tom Clancy, célèbre auteur américain de romans d'espionnage. Avec aux commandes du studio des employés d'EuropaCorp et des anciens de chez Disney, Ubisoft s'assure que ses films seront parfaitement maîtrisés et que la distribution se fera dans les meilleures conditions possibles pour eux, mais aussi pour le public visé, les joueurs.
Assassin's Creed, avec Michael Fassbender, sera-t-il une bonne adaptation ?
Commenter 18 commentaires
Très bon jeu par ailleurs, et merveilleuse image du die&retry, massacré au cinéma, bien plus tard
Ce mec est un réalisateur tellement mauvais qu'il en est culte!
Je me ferai une pause lecture cette après-midi pour lire tout cela Clint008. J'ai parcouru les pages et j'ai repéré des films qui ont traumatisé mon enfance.
Merci
il me semble qu'il manque l'œuvre d'art " Double dragon " dans le dossier
Bravo !
Merci, j'ai tout corrigé en une soirée