Deux médias intimement liés depuis des années, avec leurs échecs, leurs succès, mais surtout leurs héritages. Un long dossier pour comprendre les nombreux liens entre les jeux vidéo et le cinéma.
Ainsi le film Resident Evil choisit non pas de se baser sur le jeu de Capcom, mais bien de s'inspirer des influences du cinéma d'horreur, notamment les films de zombies des années 80, pour attirer le public. Comme pour Lara Croft: Tomb Raider, le choix d'une actrice dynamique telle que Milla Jovovich est l'élément majeur qui a fait la réussite commerciale du film. Bien que les joueurs aient été très sceptiques devant le film, il rapporte suffisamment d'argent pour entamer la production d'un second épisode.
Aujourd'hui, on compte cinq films estampillés Resident Evil, dont trois ont été réalisés par Paul W. S. Anderson. La série de films est désormais tellement populaire qu'elle s'est totalement détachée des jeux vidéo dont elle s'inspirait à l'origine. Par ailleurs, le jeu, mais surtout le film relancèrent la mode des zombies au cinéma, ces créatures mortes-vivantes issues des rites vaudou haïtiens. Monstres devenus populaires grâce au film La Nuit des Morts-Vivants de George A. Romero en 1968, ces créatures commencèrent peu à peu à s'effacer des écrans de cinéma dans les années 90. Ainsi, entre 2002 et 2012, ce ne sont pas moins de quinze jeux vidéo basés sur les zombies qui ont été adaptés au cinéma, relançant la mode des morts-vivants.
Bien que les femmes attirent les spectateurs, plusieurs adaptations ayant une star masculine ont été réalisées dans les années 2000. Qui de mieux que Dwayne The Rock Johnson, le célèbre catcheur américain, pour incarner un Marine dans le film Doom de Andrzej Bartkowiak en 2005, inspiré du jeu vidéo d'id Software ? Adapter Doom au cinéma était considéré comme impossible par les joueurs. En effet, le jeu vidéo, sorti en 1993, est un pionnier du FPS, où le joueur évolue dans un monde en 3D mais ne voyant que l'arme de son personnage à l'écran.
Considéré comme violent, le jeu a tout de même été téléchargé à 10 millions d'exemplaires lors de la première année. Le film réussit plutôt bien son pari, en respectant le scénario original : sur Mars, des recherches sur les mondes parallèles tournent mal et libèrent des démons dans la station. Les Marines sont envoyés sur place pour résoudre le problème. Le film joue aussi sur le fan service, comme l'utilisation de l'arme emblématique du jeu vidéo, le Big Fucking Gun, ou encore ce long plan-séquence à la première personne, hommage au jeu original. Prenant exemple sur les films d'actions et de guerre de l'époque, le film se veut efficace et la majorité des joueurs trouveront l'adaptation de bonne facture, malgré des effets spéciaux en deçà de ce qui pouvait se faire à l'époque.
Cependant, le plan-séquence aura un effet indésiré, rappelant aux spectateurs qu'il regarde une adaptation d'un jeu vidéo et non un véritable film à part entière. Un élément qui casse l'immersion, soit l'opposé total de l'utilisation de la vue à la première personne.
Commenter 18 commentaires
Très bon jeu par ailleurs, et merveilleuse image du die&retry, massacré au cinéma, bien plus tard
Ce mec est un réalisateur tellement mauvais qu'il en est culte!
Je me ferai une pause lecture cette après-midi pour lire tout cela Clint008. J'ai parcouru les pages et j'ai repéré des films qui ont traumatisé mon enfance.
Merci
il me semble qu'il manque l'œuvre d'art " Double dragon " dans le dossier
Bravo !
Merci, j'ai tout corrigé en une soirée