DOSSIER - Les jeux vidéo et le cinéma

Si le jeu vidéo emprunte beaucoup au cinéma, l'inverse est également vrai. Les films d'aujourd'hui ont tendance à créer des séquences très vidéoludiques dans la réalisation, afin notamment de donner lieu à des jeux vidéo inspirés de ces séquences, comme le célèbre final de La Guerre des Étoiles, où Luke Skywalker place un explosif au cœur de l’Étoile Noire. Ce passage du film donnera l'occasion à Atari de sortir un jeu d'arcade en 1983 reprenant cette scène emblématique. Le cinéma de divertissement se doit donc de créer des séquences très ludiques qui donneront lieu à des jeux vidéo, comme les matchs de Quidditch dans Harry Potter et la Pierre Philosophale. Les films se doivent donc de mettre en scène des hordes d'ennemis que le joueur pourra affronter dans le jeu vidéo, comme la séquence du Gouffre de Helm dans Le Seigneur des Anneaux: Les Deux Tours, quand des milliers d'Uruk-hai attaquent les héros du film, et qui donnera lieu à une grande phase de gameplay dans le jeu éponyme.

Sans forcément donner suite à un jeu vidéo, de nombreux films s'inspirent de cet art pour la création de certaines séquences. C'est le cas du film Speed Racer, réalisé par les frères Wachowski en 2008, où l'on voit le héros piloter à toute vitesse une voiture dans une course dangereuse et futuriste. Lorsque celui-ci se base sur le temps de course de son frère décédé, en revoyant son fantôme sur la piste, c'est le principe du ghost des jeux de courses qui est repris ici. En plus d'utiliser ce principe, l'univers du film se base aussi sur tous les fantasmes des joueurs, avec ses couleurs et ses formes impressionnantes et tellement proches des jeux vidéo japonais.

Par ailleurs, le réalisateur James Cameron franchit lui aussi le pas entre jeux vidéo et cinéma avec son film Avatar, sorti en 2009. En plaçant le personnage de Jack Sully, soldat handicapé, aux commandes d'un avatar Na'vi, celui-ci le met dans la même position que le joueur contrôlant son personnage dans un jeu vidéo. De plus, l'affiche du film dirige le spectateur vers l'évasion : « Entrez dans le monde ». James Cameron invite donc le public à se laisser porter dans son univers de fiction, tout comme le joueur plonge dans l'univers virtuel de ses jeux favoris.

Avouez que cela donne envie !