Une usine à gaz pleine de bonnes idées

L'Usine Toad est pour le moins singulière et nous a laissé cette impression de concept de jeu qui aurait clairement pu se décliner en stand-alone, du moins en l'étoffant un minimum puisqu'il ne nous aura fallu qu'un peu plus d'une heure pour venir à bout de ses trente niveaux répartis en dix zones à la difficulté croissante. Oui, c'est une expérience qui se savoure le temps d'une session et sur laquelle nous reviendrons volontiers, le léger défi proposé n'étant pas frustrant, avec aucun timer pour nous mettre la pression.

Une utilisation intelligente des contrôles gyroscopiques.

Le principe de base est tout ce qu'il y a de plus simple puisqu'il faut amener une bille jusqu'au tuyau de sortie du tableau qui se dresse devant nous, avec comme justification scénaristique le fait qu'en réunir trois va créer l'un des nombreux objets que nous retrouvons ensuite dans le mode Mario Party. Mais nous sommes loin d'une chaîne de production classique. Ici, nos deux Joy-Con sont associés à divers mécanismes colorés (bumpers, bascules, souffleries, canons) et ce sont nos mouvements qui les activent. Déplacements verticaux et latéraux, rotations (attention à ne pas se faire mal aux poignets !), angles de tir à gérer... c'est assez basique et fonctionne parfaitement bien, surtout que les mécaniques peuvent être combinées dans un même niveau. Cela démontre une utilisation intelligente des contrôles gyroscopiques puisque ce sont des mouvements différents qui activent les divers appareils. Et à ce sujet, en plus d'être évidemment jouable en solo, nous pouvons en profiter jusqu'à quatre en local avec tout autant de Joy-Con, chaque mécanisme ayant une couleur correspondant alors à un joueur. Les dernières zones complexifient même le tout avec des éléments mobiles et une serrure à déverrouiller, venant souligner la bonne conception de ces tableaux en termes de level design dans un espace si restreint.

Se brûler les ailes tel Icare (et des calories)

Vous vous souvenez peut-être de la casquette ailée de notre héros moustachu dans Super Mario 64. Eh bien, Nintendo a eu la curieuse idée de surfer sur la nostalgie en donnant carrément des ailes à Mario dans les Aventures aériennes ! Oui, dans cette expérience nécessitant deux Joy-Con, nous ne pouvons incarner que lui, ou Luigi pour le J2, qui est sinon utilisé par l'ORDI. Bon, cela reste compréhensible pour un élément si expérimental par rapport au reste du contenu de ce Super Mario Party Jamboree, surtout en prenant en compte la présence de personnages non humains dans le roster. Et autant dire que nous avons été quelque peu frustré par certains de ses aspects.

Ces trois expériences de haut vol sont bonnes pour le cardio !

Nous sommes introduits aux mouvements nécessaires à ce type de déplacements aériens par un tutoriel, qui nous fait prendre une pose en T et tenir les Joy-Con sticks vers le sol. Manettes vers le bas pour descendre, se pencher d'un côté pour tourner et battre des bras lentement pour s'élever tout en pointant ces contrôleurs vers le haut, c'est finalement assez intuitif, mais par moment une tout autre paire de manches au cours des trois modes proposés. En effet, le moindre mauvais alignement des Joy-Con fait que n'avançons pas, et nous avons pesté plus d'une fois... avant de relever notre mauvais positionnement. Il nous aura fallu pas mal de temps avant de nous y habituer, mais cela n'empêche pas de galérer à nous poser précisément ou ne pas nous prendre un mur par exemple. Intégrer une option pour des contrôles non gyroscopiques n'aurait sans doute pas fait de mal. Notez qu'il faut évidemment avoir suffisamment de place, comme pour de la réalité virtuelle. D'ailleurs, le Kit VR du Nintendo Labo se prêterait parfaitement à une utilisation combinée avec les Aventures aériennes.

Dans Vol libre, nous avons accès à l'ensemble des îles célestes servant de cadre de jeu à cette expérimentation, sans contrainte temporelle (sauf un défi chronométré optionnel), et un premier constat nous frappe, il est impossible de se déplacer en marchant sur la terre ferme. Là encore, c'est dommage et complique pour rien notre exploration. Dans ces décors, des pièces sont à récupérer et des anneaux permettent d'accélérer. Cela occupe un petit moment avant d'en faire le tour. À deux, notez que l'écran est scindé et que le défi évoqué n'est pas activable. Vient ensuite Bataille aérienne où nous luttons contre l'IA ou le J2 prenant la forme de Luigi, le but étant de regrouper plus de Paracoccinellys que notre adversaire en 120 secondes. En étant proche de ce dernier, nous pouvons même lui en chaparder, mais il en fait de même et cela peut clairement changer le cours de la partie, rarement en notre faveur qui plus est... Nous ne comptons plus le nombre de défaites à cause de ça. Enfin, dans Taxi Paratroopa, nous tenons une nacelle avec Mario et Luigi sur laquelle nous transportons les personnages d'un point à un autre du décor. Trois difficultés sont disponibles (Facile, Normal et Difficile) avec un nombre de passagers possibles grandissant à amener à destination dans le temps imparti (entre 150 et 270 secondes), qui augmente lui aussi en fonction de ce réglage. Plus le poids de notre client est élevé et plus il va falloir battre des ailes pour contrebalancer ça. Un grand gaillard comme Bowser nécessite ainsi bien plus d'efforts de notre part. À deux, il faut donc bien se coordonner. Mine de rien, ces trois expériences de haut vol sont bonnes pour le cardio !

Alexandre SAMSON (Omega Law) Rédacteur
Accro à Assassin's Creed et Destiny, grand amateur de RPG et passionné d'expériences vidéoludiques en général. Lecteur de comics (DC) et de divers mangas (One Piece !). Chimiste de formation et Whovian dans l'âme.
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