Non content d'avoir provoqué une recrudescence de syncopes, crises cardiaques et cauchemars en tout genre avec leur premier opus, Visceral Games a décidé d'en remettre une couche...
Les développeurs de Visceral nous avaient promis de nouveaux environnements, histoire de casser la linéarité de ceux du premier opus, cantonnés aux entrailles de l'USG Ishimura, et c'est effectivement chose faite, même si ces environnements nouveaux, excepté l'église, demeurent encore relativement confinés. Les graphismes ont été travaillés, lissés, c'est juste somptueux. Les nombreuses vitres nous permettent fréquemment d'observer en dehors de la station et là aussi, nous en prenons plein la vue.
Comme dit précédemment, les jeux de lumière viennent sublimer les décors (ou plutôt l'inverse...), sous forme de halos, néons, lampes électriques disposées par terre, lumière issue de l'espace venant se refléter sur les surfaces, qu'elles soient métalliques, de verre ou autres. Ne cherchez pas de phénomènes de clipping ou d'aliasing, il n'y en a pas ou alors si peu qu'il ne soit clairement pas utile d'en parler.
L'armure d'Isaac est, quant à elle, sublimée et nous pouvons enfin voir, dans le cadre du jeu, le visage de l'ingénieur qui se cache en dessous. Les animations du casque ajoutent un petit plus à l'ensemble. Les cinématiques ne souffrent pas de traductions décalées ni de mouvements saccadés, elles sont fluides et belles, un travail a aussi été réalisé sur ce point puisqu'elles intègrent également des QTE, assez trashs pour notre plus grand plaisir.
Nous passons par plusieurs endroits terrifiants de la station spatiale. Parmi ces environnements, il y a une nurserie / école qui instaure franchement une ambiance glauque à souhait à la vue des affaires des enfants, les lits à barreaux, hochets et manèges, en passant par le petit gymnase typiquement américain. Bien évidemment, celui-ci ne fait pas exception à la règle et regorge d'occupants hostiles d'un nouveau genre.
Le centre commercial, avec sa musique d'ambiance classique sortant des hautsparleurs, apparaît dévasté et sans âme. Nous passons aussi le temps d'un niveau au sein d'une église complètement futuriste, où nous retrouvons tous les objets saints classiques disséminés et des décors, là aussi, magnifiques et grandioses. En vrac, nous avons droit à des séquences au sein d'un train et dans des zones de transports de passagers, des laboratoires, les chambrées des colons, salle des machines, et bien d'autres pièces qui, sans pour autant être des environnements à part entière, ajoutent de la diversité à notre aventure. Et pour les fans du premier opus, une visite surprise au sein d'un environnement connu viendra raviver quelques souvenirs... nous ne vous en disons pas plus pour éviter un spoil sur ce second scénario.
Malheureusement, nous restons tout de même sur notre faim, effet "suite" oblige. En effet, les environnements "spatiaux" du premier opus qui créaient évidemment la surprise sont à nouveau retrouvés dans le second, et les nouveaux environnements implantés ne suffisent pas à diversifier assez la seconde aventure au point de la dissocier de la première sur l'USG Ishimura.
Au-delà des sorties hors de la station, directement dans l'espace, qui offrent une vue sublime sur le cosmos, nous aurions aimé peut-être débarquer sur une planète dans certains niveaux, terre sainte des nécromorphes par exemple, et plonger dans les entrailles de leur planète afin de diversifier complètement l'environnement général qui ne serait plus issu d'un bâtiment spatial.
Ce petit bémol n'enlève rien à la beauté du jeu et le travail qui a été fait entre le premier et le second opus au niveau de la qualité des graphismes et le souci du détail, les promesses avaient été annoncées et ont été tenues, nous en prenons plein les mirettes dans tous les recoins du jeu, sans exception.
Commenter 36 commentaires
D' une part car un développement bien abouti est un gage de qualité contrairement à un développement précipité afin de rapporter du pognon plus vite (J' entends "Activision"?)
Peut-être qu'il devient plus interressant ensuite, mais pour l'instant, j'ai vraiment pas envie d'y jouer... :/
par contre j'ai un petit bémol a mettre sur votre listages des nécros.
le hunter... c'est pas l'immortel du un??
Dead Space est une de ces rares vraies licences sur cette génération et je ne compte pas passer à côté avec cet opus.
Merci pour le test
Maintenant que j'ai fini ds2, j'ai vraiment hâte de retrouver Isaac et sa horde de nécromorphes .
Effectivement, il nous faudra être patient, et largement attendre 2 ans comme tu l'as si malicieusement et subtilement suggéré, pour pouvoir prétendre à un superbe autre opus.
Il fait partie de mes jeux cultes.
10 heures ? C'est pour les génies du pad (je ne parle pas de le faire en mode neuneu).
Dead Space c'est ce qui se fait de mieux en terme de flippant. Il faut juste y jouer dans de bonnes conditions : noir, bon son (casque 5.1 par exemple)... et un coeur bien accroché.
Pour info, il avait été noté 19 mais après délibération, il a été descendu à 18... mais pour moi cela reste un 20/20 :-)