TEST - Borderlands: The Pre-Sequel! - Une expérience sans gravité

Parlons-en d'ailleurs de la grande nouveauté de The Pre-Sequel! : la gravité légère. L'aventure se déroulant sur une lune, toutes les zones non fermées ont une pesanteur nettement plus faible que sur Pandore. À nous les sauts élevés, les doubles-sauts, le pilonnage en s'écrasant fortement sur le sol (et qui compense largement les attaques au corps-à-corps devenues très faibles), mais malheur, nos adversaires aussi peuvent faire ce que nous faisons. Globalement, le gameplay est donc beaucoup plus sautillant, plus "vertical", et nous demande d'être presque tout le temps en mouvement.

L'exploration se fait bien sûr toujours en monde ouvert.

Quand la situation est notre avantage, le plaisir est plus que présent, mais quand la chance change de direction, il est très facile de pester sur cette mécanique qui peut aussi se montrer agaçante. Il faut aussi veiller à ne pas vider ses réserves d'oxygène, sous peine de voir sa vie baisser doucement, mais sûrement : une contrainte qui se maîtrise finalement assez vite. Nos adversaires aussi ont besoin de respirer, alors il est possible de briser leur casque pour voir leur vie baisser aussi vite que la nôtre. Le vice est poussé jusqu'au fait que les ennemis ne peuvent être enflammés que dans des zones avec oxygène : bien pensé. Ce nouvel "écosystème" sans gravité est donc parfaitement maîtrisé, mais la verticalité des niveaux qu'il implique est elle plus dérangeante, et nuit parfois à la lisibilité de l'action.

D'ailleurs, de nombreuses zones peuvent être traversées avec des véhicules, pratiques, mais qui sous l'effet de l'inertie vont bien trop souvent dans des crevasses très présentes, causant notre mort et notre désarroi. Le level design manque ainsi de justesse, et se montre parfois contraignant quant à nos déplacements. Néanmoins, le travail sur le décor est assez plaisant : malgré quelques répétitions au sein de certains environnements, la diversité est présente, et nous n'avons pas toujours l'impression d'évoluer dans les mêmes niveaux. Pour ceux qui ne le sauraient pas, l'exploration se fait bien sûr toujours en monde ouvert, avec encore des quêtes secondaires réparties à travers la carte qui permettent de mettre en lumière tous les recoins de l'univers. Et oui, il est toujours possible de former des groupes de quatre joueurs avec les personnages de chacun pour s'amuser et progresser à plusieurs : un plaisir tout particulier, idéal pour les adeptes de coopération.

Difficile cependant de se réjouir devant la qualité graphique du titre, clairement datée : textures pixelisées et qui mettent du temps à s'afficher après les chargements, problèmes de collision, animations rudes, ralentissements rares, mais existants... Heureusement, l'esthétique cartoon et le travail sur les couleurs permettent d'oublier ces vilains défauts. Passons très vite sur la partie sonore : le doublage français est au poil et sans reproche, parvenant à conserver tout l'humour de l'original, tandis que la bande-son se fait discrète, au profit de bruitages favorisant la plongée dans l'ambiance.