
Karl laisse sa place à Harry Hawker le temps d'un épisode aux côtés de la Résistance. Une digression pas forcément nécessaire...
L'histoire nulle d'un héros nul
Cela fait maintenant 20 ans que les joueurs tirent à longue distance sur des nazis dans les Sniper Elite, une série développée par Rebellion. Le studio, normalement pas mal occupé par Atomfall, a quand même décidé de fêter cet anniversaire avec un opus spin-off, Sniper Elite: Resistance. Karl Fairburne prend ici une pause pour laisser sa place à Harry Hawker, un agent du SOE envoyé en France pour détruire une nouvelle superarme nazie avec l’aide de la Résistance. Un épisode qui ne va clairement pas rester dans les annales…
Harry Hawker est l’archétype du personnage agaçant.
Sniper Elite: Resistance nous ramène donc en France, sur les traces d’une Wunderwaffe, une arme si puissante qu’elle pourrait offrir la victoire aux forces nazies. Un scénario dans la pure lignée de la franchise, mais qui n’arrive pas vraiment à proposer de l’enjeu, la faute à une mise en scène absente. Le jeu est très avare en cinématique, il faut se contenter de briefing entre les missions avec une voix off sur fond de cartes, schémas et plans de batailles. Difficile de s’impliquer dans cette aventure et la présence de la Résistance, ainsi que les liens avec Sniper Elite 5 (dont l’histoire se déroule en théorie en parallèle) sont complètement en retrait.
Harry Hawker n’aide pas non plus. Karl Fairburne était plutôt plat, surtout dans les derniers opus, mais l’agent du SOE est l’archétype du personnage agaçant, avec un charisme négatif. Le plus agaçant est sans aucun doute son horripilant talent pour lancer d’une voix désagréable une réplique à chaque moment de la partie, que ce soit lorsque le joueur aperçoit un point d’intérêt, trouve un objet ou même élimine un ennemi (ce qui arrive souvent dans un jeu de tir). Un personnage énervant, qui nous fait grandement espérer qu’il ne reviendra pas à l’avenir.
Tout au long de ses neuf missions, Sniper Elite: Resistance nous rappelle qu’il n’est qu’un spin-off qui ne cherche pas à faire évoluer la franchise. Mais est-ce forcément un mal ? Rebellion a la chance de pouvoir s’appuyer sur des bases déjà établies et très solides, avec notamment un vrai savoir-faire dans le level design. Le joueur doit effectuer plusieurs objectifs dans ces missions et il a l’embarras du choix concernant l’art et la manière d’y arriver. Que ce soit en toute discrétion ou de manière explosive, le joueur est libre d’évoluer sur les cartes, plus ou moins grandes, grâce à une foule de passages qui s’offrent à lui. Un tireur d’élite à 400 mètres vous dérange ? Sabotez un générateur pour masquer le bruit de votre tir et éliminez-le à très longue distance. Un camion fait des rondes sur votre chemin ? Posez une mine sur la route avant son prochain passage. Un groupe de nazis discute autour d’un bidon explosif ? Attendez une diversion sonore naturelle (avion qui passe, orage, etc.) pour lui tirer dessus et faire des ravages. Les possibilités sont déjà nombreuses avec le fusil, mais Harry dispose également d’une mitraillette et d’un pistolet pour les conflits un peu plus rapprochés, mais inévitablement aussi plus bruyants, et avec surtout des sensations de tir bien moins satisfaisantes.
Rédacteur - Testeur Clint008 |
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