Agony : Cette production porte-t-elle bien son nom ? Vous allez voir que oui, et les Enfers ne plaisantent pas...
Au commencement, les développeurs de Madmind Studio dévoilèrent Agony en 2016, passant par un financement participatif via Kickstarter, avec la promesse d'un survival-horror se déroulant en Enfers, pour une ambiance garantie 100 % malsaine. Pauvre âme que nous sommes, nous avons eu la folie de partir explorer la géhenne. Le chemin fut long et tortueux, et nous pouvons vous l'affirmer de suite, Agony est un véritable enfer vidéoludique duquel nous avons réussi à nous échapper.
Nous n'aurons pas grand-chose à faire pour l'oublier.
Cette révélation, dès le lancement du mode Histoire, que nous n'aurions peut-être pas dû nous retrouver à réaliser ce test. Oui, il ne nous aura pas fallu bien longtemps pour regretter, et nous n'aurons pas grand-chose à faire pour l'oublier, car c'est au lancement de la cinématique d'introduction que les premiers soucis sont apparus. Le jeu est doublé en anglais, et les développeurs n'ont pas pensé à incruster de sous-titres suffisamment gros et avec une police d'écriture assez lisible pour profiter pleinement de l'expérience, un vrai calvaire pour nos yeux. Fort heureusement, Agony ne brille pas par ses dialogues, très succincts et limités à quelques passages, nous y reviendrons. En revanche, un effet de scintillement est perceptible sur les textures, qui, il faut le dire, ne sont pas bien folles sur console.
Que dire d'autre sur la technique ? Eh bien, le tearing est devenu notre compagnon de tous les instants alors que nous errions sans but à travers les niveaux. Oui, chaque mouvement de caméra donnait lieu à un déchirement de l'image, et il aura fallu attendre un patch salvateur pour que ce souci soit réglé (la synchronisation verticale n'était pas activée avant...). Mais s'il n'y avait que ça... En effet, le clipping sur les décors est nettement perceptible et ça n'a pas changé depuis, de même que les chutes de framerate occasionnelle. Pire encore, par moment, nous avons carrément droit à un temps de chargement in-game se caractérisant par un arrêt de l'action, qui se fige et laisse apparaître un petit logo en plein milieu de l'écran pour indiquer l'opération. Nous n'avions encore jamais vu ça auparavant !
Plus étrange, nous avons rencontré (et vraiment pas qu'une fois) des « problèmes » de sauvegarde. L'utilisation des guillemets est ici importante, car notre progression n'a pas été entravée d'une quelconque manière par ces soucis. C'est lors des sauvegardes automatiques qu'un message indiquant que l'enregistrement est corrompu peut apparaître (avec l'écran du système qui va bien avec et brise totalement l'immersion). Vous en voulez encore ? Alors, les bugs sont faits pour vous. Dès les premières minutes de jeu, nous avons pu constater que des indications manquaient à l'écran, et cela s'est répété plus tard dans le deuxième niveau. Nous avons pu nous en apercevoir en voulant redémarrer à un précédent point de passage, et elles apparaissaient alors. Pire, et toujours au début, en rechargeant notre partie, nous étions de nouveau devant la grande porte (première chose visible en arrivant en Enfers) sauf qu'elle restait fermée comme si le jeu considérait toujours que nous étions de l'autre côté...
Problème récurrent, notre personnage peut se retrouver coincé dans le décor, obligeant alors à revenir au précédent checkpoint. De la même manière, lorsque notre âme quitte le corps qu'elle habite (non, nous ne sommes pas fous, c'est bien dans le jeu), il nous est arrivé de ne pas pouvoir bouger et donc de partir en quête d'un être à posséder. Pour finir sur l'aspect technique, les paroles de certains PNJ étaient répétées en boucle dans les premières heures de notre aventure, déjà que leurs dialogues ne sont pas variés...
Test réalisé sur une PS4 Pro avant et après le patch 1.01
Commenter 0 commentaire
Soyez le premier à commenter ce contenu !