Agony : Cette production porte-t-elle bien son nom ? Vous allez voir que oui, et les Enfers ne plaisantent pas...
Après ce déchaînement de problèmes techniques, parlons tout de même de l'un des seuls points forts du jeu, sa direction artistique. Nous avons droit à un bon gros délire visuel où cadavres, sang, organes, os et autres joyeusetés du genre s'entremêlent pour former des décors malsains que nul être vivant ne souhaiterait arpenter. Forcément, âmes sensibles s'abstenir, car il n'est pas rare de croiser un pauvre hère empalé du rectum à la bouche et toujours vivant, les PNJ n'ont que la peau sur les os et sont peu vêtus, dévoilant leurs parties génitales ainsi que leurs seins, et les mises à mort ne font pas dans la dentelle. Le bestiaire est par ailleurs assez sympathique (onoskélis, tschart, éfrit, succubes, vers, araignées), visuellement parlant tout du moins.
La bande-son retranscrit bien cette notion d'Enfers.
Les environnements traversés se distinguent plutôt bien les uns des autres selon les chapitres et les niveaux, avec au programme des grottes lugubres, une forêt réellement inquiétante, des zones enneigées ou désertiques, et d'autres inqualifiables à cause des bizarreries qui y sont présentes. Il est donc fort dommage que les textures ne suivent pas forcément. D'ailleurs, le patch dont nous vous parlions indique que l'image est upscalée, passant de 810p à 1080p...
Quant à la modélisation des personnages, nous avons là une galerie des horreurs tant certains visages sont à la limite du ridicule pour les PNJ. En plus, il y a comme un effet plastique sur leur corps qui donne parfois plus l'impression d'avoir affaire à des poupées qu'à de vrais êtres vivants (ou morts). Enfin, la bande-son retranscrit bien cette notion d'enfer, avec des bruitages cherchant à créer de l'angoisse ou à marquer le « vide » par exemple. Des cris divers et variés peuvent être entendus et les bruits de pas jouant un rôle important dans le gameplay, ils se distinguent facilement de par leur lourdeur. Néanmoins, il n'y a pas de thème particulier qui se détache, mis à part la chanson présente dans le générique de fin... Quant à la spatialisation du son avec un casque sur la tête, ce n'est pas trop ça, certaines voix semblant provenir d'une autre direction que celle de notre interlocuteur.
Dernier point avant de passer à la suite, le gamma du jeu est atroce, rendant certains passages quasi injouables sans coller ses yeux à l'écran pour tenter de discerner ce qu'il s'y passe. Et augmenter la luminosité n'y change rien, surtout que cela a pour conséquence de dégrader la palette de couleurs qui est par moment un peu trop flashy (l'indication sur l'épilepsie en début de partie n'était pas là pour rien).
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