Agony : Cette production porte-t-elle bien son nom ? Vous allez voir que oui, et les Enfers ne plaisantent pas...
En ce qui concerne le gameplay, là aussi le résultat n'est franchement pas terrible. Nous pourrions clairement parler ici de simulateur de marche en vue subjective, la majeure partie de l'expérience consistant à errer jusqu'à la fin du niveau. C'est un parti pris qui aurait pu être convaincant si le personnage n'était pas lourd dans sa prise en main, avec une inertie assez foireuse et un sprint limité, pire qu'un asthmatique. Une touche sert à sauter (très important pour passer un obstacle de 30 cm de haut !), une autre à s'accroupir et une dernière à retenir notre souffle. Cette mécanique est très importante, car les onoskélis et autres démons peuplant ce bas monde nous repèrent plus facilement si nous respirons. Se faire prendre signifie la mort la plupart du temps, alors autant être prudent, en se cachant dans une paroi par exemple.
La mort n'est que le commencement.
Il est aussi possible de zoomer et d'invoquer des lignes éthérées, sortes de fil d'Ariane censées nous indiquer le chemin (spoiler : ce n'est pas toujours efficace). Pour progresser, diverses petites énigmes parfois bien retorses sont présentes, avec des portes sur lesquelles il faut graver des parties de sigils manquantes avec notre sang en maintenant une gâchette enfoncée et en déplaçant le joystick. Ces symboles sont gravés aux alentours en général, car ils doivent être visualisés au préalable (un seul peut être retenu à la fois) et seule la forme peut nous donner un indice. Enfin, sauf si vous connaissez ce genre de signes cabalistiques (au bûcher !). Certains passages nécessitent également d'enflammer la végétation avec une torche ramassée pour avancer, mais attention, la lumière attire les démons !
Nous vous parlions d'âme un peu plus tôt, eh bien, des miroirs sont à activer et servent de checkpoint, mais sont limités à trois utilisations. Que se passe-t-il ensuite ? Vous êtes ramenés à celui d'avant et devez donc vous retaper le chemin (c'est frustrant). Heureusement, la mort n'est que le commencement, notre âme pouvant aller posséder un autre corps, humain ou démoniaque selon notre progression dans le jeu. Mais nous n'avons droit qu'à des déplacements limités sous cette forme astrale, après quoi c'est retour au point de passage. Les humains que nous croisons ont d'ailleurs des sacs sur la tête à retirer (ils sont moches en plus), sans quoi il est impossible de nous servir de leur corps, les yeux sont le miroir de l'âme après tout. En revanche, nous avons noté qu'il est par moment impossible d'effectuer cette action, sans savoir s'il s'agissait d'un bug ou d'une subtilité du gameplay. Certains emplacements permettent aussi de sortir librement de notre enveloppe charnelle pour avancer à travers le niveau.
N'attendez en revanche rien de la possession des démons, le sentiment de puissance n'est pas tellement au rendez-vous et il faut sans cesse reprendre le contrôle du corps en martelant une touche si la possession automatique n'est pas activée dans les options. En plus, ils ne peuvent pas manipuler les collectibles. Les rares passages où cela aurait pu donner quelque chose de bien sympathique sont transformés en cinématiques, dommage.
Enfin, des pommes en forme de vagin sont à récupérer (oui, le bon goût) afin d'augmenter nos aptitudes, au nombre de trois et qui disposent de quatre niveaux chacune. À quoi servent-elles ? Rien de bien fou, seulement à réduire le bruit de nos déplacements, augmenter la durée pendant laquelle nous pouvons retenir notre souffle et et être plus résistant aux attaques faibles et aux dégâts.
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