Agony : Cette production porte-t-elle bien son nom ? Vous allez voir que oui, et les Enfers ne plaisantent pas...
« Je suis las d'errer sans but. » Cette citation du livre Le Ciel et l'Enfer d'Allan Kardec pourrait à elle seule résumer le scénario d'Agony. En effet, le seul fil rouge de l'aventure consiste à rejoindre la Déesse Rouge, qui se fait un malin plaisir de nous faire traverser toutes sortes de dangers. Bien entendu, il y a tout de même une raison à cela, l'identité de notre personnage et ses pêchés en étant la clé, mais comme presque rien n'est raconté oralement et que seuls des objectifs dans le menu nous disent quoi faire (et encore...), l'intérêt est plus que limité.
La fin nous a paru assez abrupte et ne récompensant absolument pas les heures passées devant l'écran.
La majeure partie de la narration passe par des notes à collecter à travers les niveaux. Celles-ci relatent des évènements antérieurs au jeu, certaines écrites par un certain R.N., d'autres par des personnages non mentionnés en général. En prêtant attention aux titres des chapitres qui apparaissent à l'écran, et avec un minimum de culture concernant le livre de l'Apocalypse et la cité de Babylone, il est ainsi possible de comprendre les grandes lignes de ce que les développeurs ont cherché à créer. En plus de ça, des citations tirées du livre susmentionné peuvent être lues à l'écran après la mort durant les chargements. Au total, ce sont ainsi 4 niveaux (appelés segments) que nous devons traverser, plus un épilogue dont la fin nous a paru assez abrupte et ne récompensant absolument pas les heures passées devant l'écran (même si ça débloque un mode supplémentaire).
Comptez une quinzaine d'heures pour arriver au bout de cette folie, tout dépendant bien sûr de la façon dont vous progressez et des difficultés rencontrées. Si le mode Normal vous semble trop compliqué (celui avec lequel nous avons joué), il sera peut-être plus judicieux de passer en Facile ou de personnaliser les paramètres pour réaliser un mélange des deux.
Une fois terminé, nous débloquons le mode Succube, qui nous permet donc d'incarner l'un des personnages que nous croisons tout au long du jeu. Cette fois, nous avons enfin du pouvoir ! Il est ainsi possible de tuer facilement les pauvres pêcheurs se dressant sur notre route d'un simple coup, de même que les onoskélys et autres tscharts. Nous pouvons également sortir un cœur et tuer une victime à distance. Oui, voilà enfin un peu de fun, mais tout est relatif. Certes, des passages jusque-là inaccessibles nous sont ouverts, mais l'intérêt est au final des plus superficiels autrement que pour voir quelques cinématiques supplémentaires.
Pour augmenter la durée de vie, comptez sur la chasse aux collectibles divers et variés qui parsèment également les recoins des Enfers (tableaux, statuettes, peaux, membres servant à recomposer un corps sur une croix pour ouvrir des chambres secrètes). Vous pouvez également tenter d'obtenir toutes les fins différentes (7 au total), certaines étant visiblement bien retorses à avoir. Et sinon, il y a le mode Agonie qui consiste à terminer un niveau généré aléatoirement avec une seule vie, bon courage...
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