Android : rétrospective sur cinq ans d'histoire

Après Honeycomb, Ice Cream Sandwich débarque. Android revient dans une version 4.0, mais cette fois-ci commune aux tablettes comme aux smartphones. 

Premier tour d'horizon sur l'écran d'accueil. Il est maintenant possible de rassembler et trier les icônes selon vos envies et ainsi faire le ménage sur les différents volets. Pour ce faire, il suffit simplement de glisser une application sur une autre et pouf, un dossier se crée. Cette fonctionnalité, inhérente à ICS, a été reprise par les autres launchers. De ce fait, les anciens terminaux peuvent aussi en bénéficier. Aussi, lorsque l'utilisateur atteint le dernier volet du bureau virtuel, vers la gauche ou la droite de l'écran, un effet 3D fait apparaître une vitre.

Les utilisateurs ne seront pas déçus, puisqu'il est maintenant possible de redimensionner les widgets sur tablette (depuis Honeycomb) comme sur smartphone.

Les trois boutons virtuels, inaugurés dans la version précédente du robot vert, apparaissent également, mais sont cachés en mode plein écran. L'instauration de ces boutons virtuels marque la fin des boutons physiques sur les androphones, tout se passe désormais à partir de la barre système en bas de l'écran. Certains constructeurs cependant préfèrent conserver l'ancien système afin de ne pas perturber leur clientèle.

Autre particularité reprise d'Honeycomb : le multitâche. Il est possible de gérer les applications sous forme de liste déroulante, le nom et l'activité (sous forme de carré) des applications étant affichés les uns au-dessus des autres, en appuyant sur le bouton virtuel. Ainsi, en un simple glissement de doigt l'application concernée se ferme ; adieu donc les divers task-killers.

L'application Appareil Photo se voit dotée d'un mode panorama avec balayage unique, mais aussi d'une rapidité de capture permettant presque de photographier en mode rafale. Pour retoucher les clichés, une application a été intégrée à cet effet. Elle permet d'appliquer des filtres et modifications rapides, et avec la dernière rubrique de dessiner, recadrer, corriger l'orientation de la photo, etc.

Le clavier virtuel, quant à lui, peut être amélioré via l'ajout de dictionnaires. Le fait de taper sur un mot affiche un menu, avec la correction, et la possibilité de rajouter le mot inconnu au dictionnaire personnel de l'utilisateur ou effacer celui-ci. Les fautes de frappe sont également mieux ciblées, la saisie gagne en rapidité grâce à une euristique nettement améliorée.

L'écran de verrouillage, encore inspiré de la version précédente, se présente sous la forme d'un cadenas, qu'il faut déposer sur un symbole pour l'action souhaitée (appareil photo, raccourci vers une application, ou tout simplement déverrouillage du terminal). Cependant, une nouvelle méthode de déverrouillage est disponible. Le « Face Unlock » (présenter son visage devant le capteur frontal), facilement contournable par une photo de l'utilisateur, a été légèrement modifié par la suite, obligeant la personne à sourire à son smartphone pour s'en voir garantir l'accès (et par la même occasion vous faire passer pour un idiot…).

Enfin, gros point positif, le menu Applications n'est plus représenté sous forme d'un ruban à rallonge, mais par des pages, qu'il faut faire défiler sur le côté pour naviguer. Après avoir parcouru le dernier panneau d'applications, l'utilisateur accède à celui des widgets, rassemblés pour l'occasion au même endroit que les applications. Utile, l'intégration d'un bouton spécial Play Store, pour un accès plus rapide au marché.

La navigation web, principale fonction d'un smartphone, est plus agréable grâce au navigateur flambant neuf. Ouverture simultanée de plusieurs pages, mode de navigation privée (connu sous d'autres dénominations, en fonction des navigateurs), affichage classique ou mobile et mise en cache pour une utilisation hors-ligne.

Nouvelle application, essentielle pour consulter son trafic data, qui fera plus d'un heureux. En effet, grâce à ce gestionnaire de consommation des données, il est possible de configurer cet outil selon son forfait, et suivre la bande passante utilisée. Il est également bien vu de pouvoir fixer un quota pour éviter le hors forfait. Plus que complet, l'utilisateur peut même consulter la consommation web des applications au cas par cas.

Côté sécurité, pour les professionnels ou les utilisateurs paranoïaques sur les bords, le chiffrement des données est une grande nouveauté, mais peut faire perdre les données si l'opération est interrompue.

Ice Cream Sandwich intègre aussi Android Beam, une application permettant de partager ses données via le mode NFC. Le tethering était jusque-là possible par Wi-Fi (point hotspot) ; désormais, il est possible de partager sa connexion via Bluetooth, ou directement en USB, beaucoup moins gourmand en énergie.

Au niveau des autres apports mineurs, il est possible d'importer/exporter les contacts, différencier les calendriers liés aux différents comptes, l'intégration native de Google+, une application de montage vidéo. Le lecteur vidéo lit dorénavant une multitude de formats, et un lecteur audio natif a été intégré.

La version tablette d'ICS bénéficie de toutes les fonctionnalités listées ci-dessus, mais aussi d'une finition adaptée, et surtout de la prise en charge de l'accélération matérielle. Cette dernière autorise dorénavant une fluidité impressionnante, même pour les tâches complexes.