TEST - Two Point Hospital : héritier ou copie de Theme Hospital ?

En pratique, Two Point Hospital reprend tout ce qui fonctionnait dans Theme Hospital, en le perfectionnant et en le développant pour le mettre au niveau de ce qu’un jeu de gestion doit, aujourd’hui, proposer. La mise à jour se trouve autant dans le gameplay que dans les graphismes qui, s’ils gardent cette touche enfantine qui donnait à son ancêtre son côté délicieusement décalé, sont plus détaillés, plus riches et plus fluides. Quant à l’atmosphère sonore, elle vaut elle aussi le détour, entre les bruits des machines, la musique d’ambiance ou encore la radio qui joue de la musique de circonstance. Notons cependant que si le jeu est entièrement localisé en français à l’écrit, les voix, elles, n’ont pas été doublées dans la langue de Molière.

Two Point Hospital reprend tout ce qui fonctionnait dans Theme Hospital, en le perfectionnant.

Parmi les ajouts notables, notons un développement vraiment intéressant de la microgestion, qui permet notamment de former le personnel non seulement pour le rendre médicalement plus compétent, mais également plus rentable. Former des médecins pour les rendre plus résistants à la fatigue permet, par exemple, de les faire enchaîner davantage de consultations avant d’avoir besoin d’une pause. Les exemples comme ça ne manquent pas, et cela permet de donner un côté plus stratégique à la gestion de l’établissement.

Autre point sympathique : le nombre conséquent d’objets à débloquer pour équiper l’hôpital. Loin d’être de simples ajouts esthétiques, ils ont, dans l’immense majorité des cas, des caractéristiques très utiles, permettant d’offrir plus de service aux patients, d’augmenter le prestige de l’établissement ou l’efficacité du personnel. Ces objets se débloquent avec des kudoshs, une monnaie qui s’obtient en réussissant les nombreux objectifs proposés en cours de partie.

Si le titre n’est pas avare en points positifs, deux négatifs viennent cependant ternir le tableau. Le premier concerne la difficulté, proche du risible. Échouer est franchement compliqué, et même si nous n'allons pas trop nous en plaindre, un peu plus de challenge aurait clairement été le bienvenu. Le temps est, dans l’immense majorité des objectifs, illimité pour les atteindre, et à moins de faire exprès de gérer l’hôpital n’importe comment (et encore) vous ne devriez pas voir l’ombre d’un risque de faillite dans votre comptabilité. Sur ce point, Theme Hospital faisait mieux – ou pire, c’est selon le point de vue.

Conséquence quasi directe du premier point, le second concerne l’aspect répétitif du titre. Comme son aîné, Two Point Hospital se concentre sur une sorte de campagne de gestion de différents hôpitaux, qui enrichissent le défi au fur et à mesure. S’il est possible de continuer à jouer indéfiniment dans un établissement, une fois la totalité des objectifs principaux atteints, vous ne débloquerez plus rien. De fait, le jeu se résume à élaborer un hôpital, atteindre les objectifs, passer à de nouveaux locaux à gérer, et ainsi de suite. Ça devient très vite lassant, surtout au bout du quatrième ou cinquième hôpital, où l’essentiel des fonctionnalités est débloqué. De fait, même si la campagne est en mesure de vous occuper entre 15 et 20 heures avant d'être bouclée, pas sûr que vous tiendrez le coup jusque-là tant le challenge est limité… ou peut-être avec quelques semaines de pause à un moment.