TEST - Dishonored 2 : après l'ébauche, le tableau de maître ?

Si malgré tout, vous n'avez pas eu assez envie de vous plonger dans l'aventure, car vous la sentez encore trop simple, sachez qu'il est tout à fait possible de refuser l'offre de l'Outsider lors de votre première rencontre, auquel cas, vous ferez le jeu sans pouvoirs. Rien qu'avec votre arbalète et votre couteau, ou presque. Si le challenge vous en dit, sachez que c'est tout à fait possible. Dur, mais faisable. Si vous voulez pousser le vice jusqu'au bout, tentez le no power no kill, bon courage ! Tout est possible dans Dishonored 2, ou presque.

Dans une telle œuvre, comme dans celle des maîtres italiens de la Renaissance, chaque détail à son importance et créé, à sa manière, un tout.

Ce n'est pas parce que vous jouez agressif que vous vous devez de négliger l'exploration. Non seulement vous risquez de louper des environnements renversants, mais vous allez surtout passer outre les énigmes et autres petits secrets cachés çà et là par les équipes d'Arkane. Si vous voyez un coffre verrouillé, la combinaison se trouve forcément quelque part dans le coin ; si une porte vous résiste, au lieu de la détruire d'un coup d'épée avec la bonne amélioration, vous pourrez très certainement trouver la clé dans un placard, sous un bureau, etc. Ne négligez pas pour autant les PNJ, car il arrive parfois que certains vous donnent des informations capitales à leur insu (un couple qui discute), ou moyennant quelques pièces (les sans-abri) ; toutes les informations sont bonnes à prendre. Et n'oubliez pas : l'exploration est votre meilleure amie, vous serez très contents d'avoir quelque pécule d'avance plus le jeu avancera, tellement la masse d'ennemis qui vous fera face sera imposante. D'autant plus que ces derniers sont plus retors dans cet opus. Sans parler des Clockwork Soldiers, que vous avez déjà croisés dans les différentes présentations du jeu, qui se trouvent être parmi les pires ennemis du jeu, les gardes ont vu leurs sens affûtés depuis quatre ans. Beaucoup plus réactifs et ayant tendance à vous attaquer par groupes, ceux-ci sont autrement plus dangereux que dans Dishonored. Ne les sous-estimez pas, ou vous risqueriez de le regretter très amèrement.

Parler de Dishonored 2 sans citer les seconds rôles serait comme parler de Wolfenstein: The New Order sans mentionner l'Allemagne. Si la comparaison peut porter à sourire, dans les faits, nous nous rendons compte que les deux équipes ont réussi avec brio à donner non seulement une étincelle de vie aux personnages secondaires, mais surtout une dimension parfois tragique ou mélancolique. Ces personnages ne sont pas toujours là par gaîté de cœur, ou par altruisme, mais ils sont avec vous dans la même galère et ils veulent eux aussi que tout revienne à la normale. C'est peut être un détail, mais dans une telle œuvre, comme dans celle des maîtres italiens de la Renaissance, chaque détail à son importance et créé, à sa manière, un tout.