TEST - Dishonored 2 : après l'ébauche, le tableau de maître ?

Commençons par ce qui saute le plus aux yeux : les environnements. Si déjà dans le premier, Dunwall était sombre et sale, avec son architecture victorienne mêlée à l'Art nouveau faisant penser aux grandes capitales européennes, cette fois-ci, Karnaca est bien différente. Pas en tout point, certes, mais différente. Au lieu d'une capitale, nous nous retrouvons dans une ville à la fois portuaire et minière, avec ses étals de découpe de baleine, de poissons, etc., et son Dust District, qui est le résultat de la surexploitation des mines de la ville. Cette dernière a creusé une sorte de canal qui fait venir une tonne de poussière à chaque bourrasque qui s'y engouffre. Le résultat est assez bluffant : nous n'y voyons rien. Nous n'entendons également plus rien. La ville entière semble engloutie sous un ouragan de poussière, rendant la vue quasi impossible, ce qui est plutôt pratique quand nous cherchons à nous faire discrets.

La direction artistique arrive à sublimer ce qui a été déjà introduit dans le précédent opus.

Mais au-delà des villes, tous les endroits que le joueur visitera sont détaillés à l'extrême. La direction artistique arrive à sublimer ce qui a été déjà introduit dans le précédent opus - au seul regret de la Maison Boyle, qui restera toujours une claque visuelle à jamais marquée dans l'esprit des joueurs. Ici, chaque pièce, chaque mur, chaque sol ou plafond transpire le réalisme et le souci du détail : les papiers peints changent selon les pièces, les parquets également. Ici, ce sont des affiches qui retiendront votre attention, là, ce seront des graffitis sur les murs. Les quartiers ont beau être relativement déserts, nous sentons qu'il y a eu une vie avant. Ce sentiment d'abandon et de désertion est encore plus fort quand nous comprenons que tout est plus ou moins la faute d'Emily. Si Karnaca est devenue ce qu'elle est désormais, c'est à cause de la politique menée par le Duc Luca Abele, l'un des principaux antagonistes du jeu et responsable de votre statut de fugitif(ve).

De plus, la profondeur de champ, la beauté et la grandeur des paysages donnent encore plus envie au joueur de se plonger dans Karnaca. Il arrive parfois que nous nous posions çà et là, flânant entre deux objectifs de mission, à regarder les Blood Flies voler, tellement l'esthétique du jeu fait vraie et donne vraiment un cachet si particulier au jeu. Si nous voulons vraiment être tatillons, nous remarquerons que quelques textures mettent beaucoup trop de temps à s'afficher correctement et que bon nombre de ralentissements au niveau du framerate sont à déplorer, principalement pour ce qui est des phases en bateau, lors des arrivées sur les quais. Dommage, le tableau était presque parfait... Mais ne laissez pas ce petit bémol vous freiner, car vous ne venez qu'à peine d'effleurer la quintessence de ce qu'est Dishonored 2. Cependant, constater ces petits détails malgré le patch day one de 9 Go installé, cela assombrit légèrement l'horizon.