TEST - Dishonored 2 : après l'ébauche, le tableau de maître ?

Après s'être attardés sur la contemplation des environnements et paysages, parlons un peu plus du jeu en lui-même. Dishonored 2 est un jeu d'action/aventure à la première personne, mais avec une dimension infiltration très marquée. En effet, il est tout à fait possible (depuis le premier) de terminer le titre sans faire couler une seule goutte de sang. Car, là où la plupart des productions ne vous offrent qu'une seule façon de parvenir à vos fins - le plus souvent dans la violence, ici vous pouvez vous débarrasser de vos ennemis de façon pacifique en réduisant leur notoriété à néant, en les exilant dans des cercueils... Attention, cela ne veut pas dire que vous devez forcément épargner vos ennemis, loin de là, mais sachez juste que la violence n'est jamais la seule solution. Si vous vous souvenez de la Peste du premier opus, sachez que cette fois, ce sont les Blood Flies (les Mouches de Sang en français), qui sèment la pagaille à Karnaca. Ces dernières pondent des larves dans les cadavres et se multiplient extrêmement rapidement, obligeant les autorités à sinistrer des zones entières pour tenter de juguler l'infestation. La présence plus ou moins importante de ces insectes est définie par vos actions. Si vous décidez de semer chaos et désolation sur votre passage, alors les rues deviendront des repaires à nids de Blood Flies, les gardes seront plus nombreux et les cieux s'obscurciront. Jouez plutôt pacifiquement et vous aurez le loisir d'admirer Karnaca sous toutes ses facettes, à la lueur du jour.

Cette fois, les équipes d'Arkane ont rehaussé la difficulté d'un cran.

Évidemment, vous pourrez toujours compter sur les pouvoirs du Void et de son résident, l'Outsider. Ce dernier sera bien plus développé que dans le précédent opus, mais nous vous laissons la surprise intacte. Sachez juste que celui-ci viendra vous voir bien plus souvent que lors de votre précédent périple et vous gratifiera non seulement de nouveaux pouvoirs tous très utiles, mais également de son cynisme. En effet, si vous trouvez ses autels, vous en serez pour une petite visite du Void, durant laquelle il s'entretiendra avec vous et fera rapidement le point sur les possibles répercussions de vos actions sur le monde du jeu. Au menu des nouveaux pouvoirs, le Shadow Walk, qui vous permet, tel Jackie Estacado, antihéros du comics The Darkness, de vous transformer en ombre et ainsi de pouvoir vous déplacer sournoisement et silencieusement à la barbe et au nez des gardes ; le Domino, qui lie littéralement entre deux et quatre gardes les uns aux autres, si bien que tout ce qui arrivera à l'un se répercutera instantanément aux autres ; le Mezmerize, qui vous fera invoquer, via un portail, des bêtes démoniaques qui attaqueront vos ennemis, ainsi que bien d'autres. Ces pouvoirs nécessitent des runes pour s'activer et s'améliorer.

Et là où la recherche de runes et de charmes d'os de son aîné était facultative, ici, il va vraiment falloir fouiller les environnements à la recherche de la moindre relique, afin de pouvoir lutter contre l'adversité. Car si nous pouvions reprocher une chose évidente à Dishonored, c'était bien sa trop grande facilité. Cette fois, les équipes d'Arkane ont rehaussé la difficulté d'un cran ou deux, par moments. De fait, la recherche de ces artéfacts devient presque une obsession, surtout que cette fois, vous pourrez détruire les charmes d'os afin de récupérer les pouvoirs pour ensuite les sceller dans un autre charme. Cette dimension de craft est certes simple, mais n'en reste pas moins efficace. Le premier opus souffrait justement d'un inventaire trop petit, cette fois, vous pourrez créer vos charmes à loisir. Que les amoureux des armes se rassurent, les plans d'amélioration sont toujours disponibles, il va juste falloir bien chercher et/ou les acheter. Car, cette fois, plus de Sokolov, il va sera nécessaire de trouver les marchés noirs par vous-même, ainsi qu'acheter et améliorer vos armes et capacités de munitions. Et ne croyez pas les trouver si facilement, il faudra utiliser votre jugeote, ces derniers ne sont pas en plein milieu de la place publique. Notez également qu'il est possible de les piller, à vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.