Age of Empires: Definitive Edition : Plus de 20 ans après sa sortie initiale, Age of Empires, fleuron du RTS des années 90, s’offre une version remastérisée en Ultra HD. Un dépoussiérage bienvenu pour un titre qui reste culte ?
Quelques mots sur le gameplay qui est simple est efficace. Comme dans l’immense majorité des RTS, Age of Empires nécessite de bâtir sa base, se constituer une armée et développer une stratégie efficace pour gagner. Comme l’indique le nom du jeu, les joueurs doivent élever leur empire respectif, le tout à travers les âges. Le contexte historique s’étale entre 5 000 avant J.-C. et 800 après J.-C, et à travers quatre âges : l'âge de la pierre, l'âge de l'outil, l'âge du bronze et l'âge du fer. Passer de l'un à l'autre nécessite une quantité de ressources de plus en plus lourde à investir, mais c’est la seule façon de débloquer toutes les unités et tous les bâtiments, incluant la Merveille, dont l’édification peut permettre au joueur de remporter la partie avec une victoire culturelle. Mais pour cela, la route est longue, et les adversaires, avertis globalement du début de la construction d’un tel édifice, feront probablement tout pour le détruire.
Le contenu de cette édition s’avère franchement satisfaisant.
D’autres conditions rendent la victoire possible : éradiquer toutes les autres civilisations, bien sûr, mais également mettre la main sur l'ensemble des reliques de la carte, ce qui constitue une victoire religieuse. Age of Empires ne se résume donc pas à un RTS qui mise forcément tout sur la destruction : les affrontements peuvent être très subtils. Du côté des civilisations disponibles, il y en a 16 : 12 proposées dans le jeu de base, et 4 qui correspondent à celles ajoutées par The Rise of Rome, l’extension intégrée à cette Definitive Edition. Notons que l’extension Conquest of the Age, publiée par Ubisoft en 1999, est toujours considérée comme étant non officielle par Microsoft, et n’a donc pas été incluse.
Le contenu de cette édition s’avère franchement satisfaisant : outre l’évident multijoueur en ligne et en LAN, il existe un mode solo incluant la création de parties personnalisées et l’ensemble des campagnes du jeu de base et de son add-on. Cette partie assure à elle seule plusieurs dizaines d’heures de jeu, à condition d’être indulgent avec une narration qui n’a pas bougé d’un poil depuis la sortie du titre en 1997. En tout, ce sont dix campagnes qui sont proposées, toutes avec une difficulté progressive, mais réglable à chaque début de scénario.
La section des parties personnalisées permet, comme son nom l’indique, de composer sa partie idéale en modifiant les paramètres de jeu, en choisissant le nombre d'IA à affronter et la difficulté. Une option très intéressante et amusante a été ajoutée par les développeurs : elle permet de jouer avec la version originelle d’Age of Empires. Si vous aviez des doutes quant aux évolutions graphiques de cette Definitive Edition, il suffit de faire une partie en mode classique pour vous rendre compte du niveau de progression. Dommage, cependant, qu’il ne soit pas possible d’opérer ce changement à la volée en cours de partie, comme c’est le cas dans le StarCraft Remastered de Blizzard : si vous commencez une partie dans ce mode, vous ne pourrez pas revenir en arrière.
Le jeu conserve également son mode « Éditeur », qui permet de créer des cartes personnalisées et même des scénarios. Là encore, rien n’a bougé à part les graphismes : si le mode est très complet, il est également très austère aujourd’hui. Aucun tutoriel n’est proposé et c’est donc au joueur de tâtonner pour trouver le moyen de faire ce qu’il souhaite. Dommage, par ailleurs, que Microsoft n’ait pas jugé bon de proposer un partage en ligne des créations de la communauté : quitte à relier le jeu au Xbox Live, cela aurait été un ajout judicieux. C’est peut-être cependant la preuve que le studio ne mise pas des masses sur la popularité de cette fonction, qui semble surtout avoir été laissée là parce qu’elle était dans la version originelle.
Quant au mode en ligne, pour rester sur le sujet, il est sans surprise au cœur de l’intérêt du titre. Aujourd’hui, impossible une seule seconde d’imaginer un RTS sans un multijoueur en ligne digne de ce nom. La seule modification du jeu concernant ce point est l’intégration du Xbox Live, permettant de jouer avec la communauté mondiale. Le tout reste tout de même délicieusement vintage : la liste des salons est réduite à son plus simple appareil, et il est possible de créer des parties publiques ou privées. Le choix des serveurs est également proposé. Si opter pour l’affichage des parties mondiales offre forcément plus de choix de parties, choisir de se focaliser sur l’Europe s’avère davantage judicieux pour éviter des ralentissements malheureux, le ping étant un facteur aussi délicat aujourd’hui qu’il y a 20 ans. Il y a des choses qui ne changent pas.
Commenter 3 commentaires
Pareil, sauf que je joue à AoEO à la place.