Call of Duty: Black Ops III : Le rouleau compresseur Call of Duty revient (encore), pour la onzième année consécutive, et il fait comme toujours très mal.
Commençons par un point habituellement fort des jeux Call of Duty, l’univers et le scénario qui en découle. Dans un futur proche, en 2065, la technologie militaire a logiquement évolué. Ici, pas de science-fiction, les avancées techniques sont crédibles, avec notamment un implant neuronal permettant aux soldats de communiquer par la pensée en combat, au cœur du scénario. En effet, nous incarnons un personnage anonyme, qui lors d’une mission survoltée en Égypte va perdre plusieurs de ses membres (décidément). Physiquement et moralement traumatisé, il va cependant reprendre du poil de la bête avec des prothèses, et surtout avec l’implantation d’un DNI dans son cerveau.
Une mise en scène explosive, avec des séquences mémorables et des variations de rythme.
Il va alors être pris sous l’aile de Taylor, un membre ancien et respecté des Black Ops, qui va lui apprendre toutes les subtilités du DNI pendant son rétablissement, via des simulations virtuelles. Une fois remis sur pied, une ellipse de plusieurs années s’opère, lors de laquelle nous opérons pour notre nouvel allié. Mais un mystérieux évènement va causer la fuite de toutes les données en lien avec notre unité secrète, laissant tous les membres du Black Ops livrés à eux-mêmes, et mettant donc en péril leur sécurité. Étrangement, Taylor semble directement lié à cette affaire, et nous allons suivre notre mentor Hendricks dans une quête de vérité, sans contact avec nos supérieurs qui nous ont laissés seuls dans cette galère.
Trahisons, remises en question de la confiance accordée à nos pairs, obligation d’agir en dehors des radars : les thématiques principales de la série Black Ops sont là, dans une histoire à l’apparence classique… jusqu’au milieu de l’aventure. À partir de là s’opère un changement radical de ton et de mise en scène, certes cohérent, mais tout de même très trouble. Autant être clair, il faut être très accroché pour ne serait-ce que suivre les avancées du scénario, jusqu’à en arriver à des péripéties et une conclusion qui en laisseront plus d’un pantois. Pour les « comprendre », c’est tout à fait autre chose. Au terme du premier passage, rares sont ceux qui oseront affirmer avoir vraiment compris l’ensemble du scénario, tant le long final se montre (volontairement ?) trouble. Il faudra probablement refaire, et peut-être plusieurs fois, le mode histoire, pour en comprendre toutes les subtilités et toute la vérité, à l’aide des informations glanées à droite et à gauche. Ce gloubi-boulga narratif compense ses faiblesses par une mise en scène explosive, avec des séquences mémorables, des variations de rythme et de phase de jeu, des boss, des level-design originaux, bref, une maîtrise complète. Pour chipoter, nous pourrions presque dire que la théâtralisation omniprésente arrive à banaliser l’explosivité de cette mise en scène, toutes les séquences restant assez mémorables, mais aucune ne surplombant le lot.
Quant à la forme, Call of Duty : Black Ops III jouit encore d’une technologie de très grande qualité : le contraire aurait de toute manière été très surprenant pour un jeu avec une telle popularité et un tel budget. Mais force est de constater que le titre se cale encore une fois parmi les pointures du genre, avec des textures au point, des univers en mouvement, des couleurs vives et justes, une motion capture de qualité, des animations crédibles, une mise en scène léchée… Dommage que de petits bugs ponctuels viennent gâcher le confort, qu'ils soient purement graphiques ou liés à des incohérences techniques qui peuvent parfois bloquer la progression : par exemple, foncez dans un niveau rempli de robots et mourrez avant de quitter la zone, et tous les ennemis que vous aviez évités vous sauteront dessus d'un bloc lors de votre respawn. Mais globalement, le titre n’a graphiquement pas grand-chose à se reprocher, même s'il aurait pu être techniquement mieux fignolé. Pour la bande-son, même chose. Le doublage anglais est d’une grande qualité, et servi par des acteurs investis qui parviennent à vraiment immerger dans le scénario. Là où le jeu fait fort, c’est par sa spatialisation sonore, qui plonge littéralement le joueur dans un univers de fou, pour nous fait ressentir et entendre chaque explosion ainsi que chaque balle fusant sur le terrain comme si nous y étions. Ajoutez à cela des habillages sonores de qualité, et là encore, le travail est largement à la hauteur.
Commenter 43 commentaires
Et sur pc cest le désert
Bon dans les plus le mode zombie je suis vraiment pas fan
Et 18 ayant fait la bêta, je suis étonné.
Attentat dans l’aéroport, évasion de prison soviétique, mort de ghost et il y en a tellement...
Alalala je vous aime, continuez comme ça, jusqu'à votre disparition
Plutôt que de lancer des piques qui ne font rien avancer, il aurait été intéressant que tu nous parles des bugs et sur quelle version les as-tu rencontré. Pour information le test a été réalisé à partir d'une version PS4.
Je pense pas être le seul a trouver le jeu fade. Le solo c'est COD.
Seul le mode zombie pour donner un peu de profondeur au jeu .