TEST - Dark Souls II : la mort vous va si bien

L'aventure commence par la création de votre personnage : homme ou femme, vous pouvez choisir votre classe selon vos préférences ainsi que les dons. Après cela, vous vous façonnez un héros grâce à l’éditeur en choisissant entre diverses options, cheveux, visages… Une fois votre combattant créé, vous êtes lâchés dans la nature sans vraiment savoir où aller. Vous l’aurez donc compris, le jeu ne se découpe pas en "chapitres" comme dans Demon’s Souls, mais plutôt dans un monde ouvert comme Dark Souls premier du nom. Charge à vous de trouver votre chemin, seul quelques PNJ vous éclaireront de temps à autre, mais le reste du temps, il ne faudra compter que sur vous-mêmes et votre instinct de chasseur. Dès lors, impossible de savoir si le boss qui se trouve face à vous est bien le bon, ce n’est qu’une fois le combat engagé que vous regretterez ou non d’être passés par là.

Être le descendant de Dark Souls n’offre malheureusement pas que des qualités.

Heureusement, le chemin est jalonné par des feux de camps servant à guérir, remplir la fiole d’Estus (qui restaure les PV), allumer des torches et faire réapparaitre les ennemis dans la zone ; seulement, sur ce dernier point, il y a un élément à préciser. Les ennemis ne réapparaissent pas à volonté : passé un certain nombre de morts ou de passages dans la zone, plus personne ne barrera la route. Un point positif ? Pas si sûr que cela... En effet, si les ennemis ne sont plus là et ne gêneront plus, cela signifie également que le farm est devenu impossible. Automatiquement, le jeu gagne encore en difficulté avec ce nouveau système qui ravira les joueurs les plus chevronnés.

Comme pour les deux premiers opus, vaincre des monstres rapporte un certain nombre d’âmes qui remplacent l’expérience et l’argent qui se trouvent habituellement dans tout bon jeu de rôle qui se respecte. Si vous mourez, vous perdez votre âme et recommencez au dernier feu trouvé. Il conviendra alors de retourner vivant jusqu’au lieu de votre mort afin de récupérer votre âme (boule verte) et ainsi conserver toutes les autres durement gagnées jusque-là. Autant dire qu’il vaut mieux rapidement les dépenser sous peine de toutes les perdre, mais pas de précipitation, les âmes récoltées vous permettent d’augmenter de niveau, mais aussi d’acheter des objets, des armes, des armures, entre autres améliorations. Petit conseil : il faut bien réfléchir avant de dépenser. En outre, mourir a des conséquences cruelles, puisque d’humain vous vous transformez en une sorte de zombie, une carcasse dont la barre de vie se réduit au fil des décès, jusqu’à être réduite de moitié. Heureusement un objet - effigie humaine - offre la possibilité de redevenir humain. Cet item coûtant pas moins de 1500 âmes dans les boutiques, lorsque vous en trouvez, utilisez-les à bon escient.

Être le descendant de Dark Souls n’offre pas que des qualités, certains points qui pouvaient en déranger quelques-uns sont toujours là, comme le manque de dynamisme, les coups qui ratent parfois leur cibles, la lourdeur du héros… Mais comme pour tous les autres défauts du jeu et même de la série, c’est ce qui fait tout son charme et lui permet de sortir du lot. En termes de sensations, l’expérience se veut éprouvante, avec un gameplay loin d'être facile à appréhender, entre exigence perpétuelle et morts innombrables, à la limite de la frustration tant une esquive mal gérée entraîne une mort quasi-assurée. Du reste, une fois la bête domptée, ladite frustration laisse place à la fierté, la fierté d’avoir enfin réussi à occire un monstre plus grand de trois fois notre taille. Cela change des QTE et autres checkpoints hyper permissifs…