TEST - Battlefield 1 : la guerre, c'est quand même mieux à plusieurs (test complété avec multi et note finale)

Le titre entend toutefois essayer de compenser par certains autres éléments, à commencer par l'implémentation d'une météo dynamique modifiant d'un seul coup l'esthétique de certaines cartes - tel Amiens qui se couvre de brouillard intense et diffus -, ou encore les Behemots, des engins immenses faisant office d'assistance pour l'équipe en difficulté. Ceux-ci prennent diverses formes (train blindé, croiseur lourdement armé ou encore un dirigeable de guerre), et permettent de renverser totalement une situation de défaite en cours grâce à leur puissance de feu et occupation massive de l'espace.

La Première Guerre mondiale n'arrive pas à apporter une intensité de combat suffisante pour maintenir l'intérêt sur une très longue durée...

Le panel d'armes mis à disposition pour chaque classe n'est pas en reste, autant en arme principale que secondaire, voire en grenades (à l'image des grenades ypérite et incendiaires), des armes d'époque fidèlement reproduites et qui plongent pour le coup complètement dans le contexte historique voulu. Battlefield oblige, une palanquée de tanks divers et variés, motos, « jeeps », etc. sont disponibles, mais aussi des biplans du côté aérien, avec un rythme de vol très lent qui rappelle quelque peu le vol de l'AC10 Thunderbold de BF1942 Desert Combat. Cela a d'ailleurs pour avantage de rendre la maniabilité de ces avions particulièrement accessible aux néophytes. Le petit nouveau venu du côté des moyens de locomotion - le cheval - demandera un peu de temps avant d'être maîtrisé, pas pour le déplacement, mais plutôt sur la capacité de tuer votre ennemi en restant sur votre monture, surtout quand 32 joueurs ennemis sont dans les environs. Amis des bêtes, soyez en tout cas "un peu" rassurés, vos montures pourront certes être tuées par les balles, mais pas brûlées (bug ou partenariat WWF ?). D'une manière générale, Battlefield 1 met quelque peu en retrait la notion de déplacements systématiques en véhicules pour privilégier davantage les combats au corps à corps - à l'image de cette baïonnette fournie pour charger les joueurs à terre -, et ce qui semble être plutôt opportun de prime abord s'avère à la longue ennuyeux.

Car si le multijoueur du titre présente moult qualités indéniables qui en font un must have de cette fin d'année, il apporte avec lui deux défauts majeurs : son rythme / intensité, et son fun. Battlefield 4 avait marqué un sacré coup à sa sortie avec des environnements urbains de toute beauté, un Levolution sublimé (la destruction de la tour de Shanghai...), mais aussi une réelle vitesse dans le jeu. Cette intensité in-game était apportée par des véhicules plus modernes et donc plus rapides (l'hélicoptère pour se rendre rapidement sur des points, emmener votre escouade avec vous), des armes idoines (pistolets mitrailleurs tactiques, visées laser), un combat aérien et entre véhicules mis en avant et qui font la force de la licence (combats entre hélicoptères, joutes entre chars et même entre véhicules légers de transport). Car la licence Battlefield, à la base, c'est ça. Même le sprint (à la manette) n'est pas toujours évident, malgré des options dans les commandes permettant de le personnaliser (Maintenir, Appuyé, Double mouvement vers l'avant). Certes, la stratégie était pour le coup mise de côté par moment dans BF4, mais le fun et l'envie d'y retourner pour y passer des heures étaient bien là.

Dans Battlefield 1, si le plaisir visuel est indéniable, le contexte historique de la « sale guerre » fidèlement reproduit et prenant (surtout en Opérations), la stratégie mise en exergue et le combat rapproché amélioré, la Première Guerre mondiale n'arrive pas à apporter une intensité de combat suffisante pour maintenir l'intérêt sur une très longue durée. Comme toujours avec un mode multijoueur, tout est question de goût et d'affinité de toute façon, mais certains fans invétérés de Battlefield 4 auront peut-être un peu de mal à s'investir autant dans ce nouvel opus.