TEST - Battlefield 1 : la guerre, c'est quand même mieux à plusieurs (test complété avec multi et note finale)

Voilà deux ans que les joueurs n'ont pas eu droit à un Battlefield, DICE ayant profité de la sortie en salles d'un certain Star Wars : Le Réveil de la Force pour rentabiliser la licence créée par George Lucas avec Star Wars Battlefront. Pour le retour de la marque BF, le studio a mis les petits plats dans les grands en retournant dans le passé, à une époque où les FPS misent tout sur le futurisme.

En somme, il a suffi d'un regard vers la Première Guerre mondiale pour faire naître la hype autour de Battlefield 1. Un pari risqué qui s'est finalement avéré payant puisque DICE semble avoir remporté la guerre avant même de la faire. Quoi qu'il en soit, il convient quand même d'aller prendre des nouvelles du front afin de voir si ce cru 2016 répond réellement aux attentes.

Pour ce test de Battlefield 1, nous vous proposons d'abord un avis sur la campagne solo (sans note finale), avant de mettre à jour notre verdict plus tard quand nous aurons passé suffisamment de temps sur le multijoueur, le véritable argument du titre.

Achat chez notre partenaire

Note : test réalisé sur un PC équipé d'un SLI de GTX 980 et sur PlayStation 4

Dans l'histoire des Battlefield, tout du moins les canoniques, les campagnes n'ont jamais marqué les mémoires. Mais toujours est-il que DICE démontre une envie de rectifier le tir en donnant un peu à manger à ceux pour qui les modes en ligne riment avec urticaire. N'y allons pas par quatre chemins, le solo du FPS n'entrera pas dans les annales, dans le sillage de ses prédécesseurs, quand bien même il y a un chouïa de mieux quand même. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, commençons par évoquer la forme de ce Battlefield 1, propulsé par le Frostbite Engine.

Une propreté sans faille pour dépeindre l'une des périodes les plus sombres.

Soyons clairs, le moteur maison de DICE, qu'Electronic Arts se plaît à décliner à toutes les sauces - et nous comprenons pourquoi -, fait encore une fois des merveilles pour donner vie à un rend hype réaliste et chatoyant. Jamais la Première Guerre mondiale n'avait été aussi belle, un comble pour celle également connue sous le nom de sale guerre. Cela passe par une myriade de détails nourrissant des environnements tirés de lieux connus, en mode panorama selon les situations (quand le soleil s'en mêle), et à une physique jouant la carte de la surenchère, parfois bizarre, pour en mettre plein la vue. Si Battlefield 1 est beau, c'est parce que les développeurs maîtrisent pleinement leur sujet et leurs outils.

C'est d'autant plus vrai que DICE s'est efforcé à rendre son Battlefield 1 le plus authentique possible, misant de temps à autre sur le devoir de mémoire pour nous plonger dans ce pan horrible de l'Histoire, la nôtre en l'occurrence vu qu'il y a des passages obligés par la France, et évitant de tomber dans l'anachronisme pour gonfler le gameplay (l'apparition des tanks). Ceux qui désiraient ardemment ce retour à la Première Guerre mondiale vont être servis, preuve que les artistes ont bien potassé leurs livres d'école avant de se plonger corps et âmes dans cette entreprise risquée.

La réussite technique de Battlefield 1 est totale et se lit dans tous ses aspects, que ce soit dans l'absence de réels défauts ou dans la bande-son, impeccable de fidélité (l'authenticité, comme nous le disions) dans ses bruitages. Une propreté sans faille pour dépeindre l'une des périodes les plus sombres, qui était juste hier et que personne n'oubliera demain.