Alien: Isolation : Sauf l'Alien, peut-être...
S'il fallait rapprocher Alien: Isolation d'une autre production, alors nous pourrions éventuellement jeter notre dévolu sur Outlast. Éventuellement. Car, hormis la vue et l'absence de sauts (ce qui pénalise les interactions, parfois pénibles, avec les décors, d'ailleurs), les deux « FPS » n'ont pas grand-chose à voir. Effectivement, là où le bébé de Red Barrels enchaîne les courses-poursuites pendant lesquelles il ne vaut mieux pas se retourner, dans Alien: Isolation, il faut sans cesse être sur le qui-vive, observer, guetter le danger et avancer à tâtons plutôt qu'avec hâte. Surtout dans les moments où l'Alien chasse Amanda. Ils représentent la force du titre, son argument principal, quitte à éclipser le reste, dont les séquences calmes. Et pas seulement.
Amanda Ripley est une survivante.
Car, bien sûr, Alien: Isolation ne se résume pas à la fuite d'une proie pendant des heures, et des heures. Derrière le jeu du chat et de la souris, il y a un scénario à développer et cela passe par des scènes ronflantes, un peu de plénitude, parfois, jusqu'à ce que le Xenormoph pointe à nouveau le bout de sa bave. Autrement dit, c'est un ascenseur émotionnel, un roller-coaster plein de sensations, avec des hauts et des bas, qui se dresse devant vous. D'aucuns diront qu'il y a les face-à-face avec l'Alien, et le reste. Ils n'auraient pas tout à fait tort, pas tout à fait raison non plus. Car le monstre n'est pas toujours celui que nous croyons, et hommes comme androïdes sont des menaces comme les autres.
Du reste, l'envie d'avancer, couplée au sentiment - palpable - d'isolement à la frustration de recommencer, encore et toujours, parfois injustement, est bel et bien là, garante d'une réussite qui passe par des échecs répétés, limite harassants. Essayer, mourir, réessayer, mourir à nouveau… Tel est le lot quotidien d'Alien: Isolation. Sans aucun doute, chaque mission achevée, c'est un sentiment de fierté qui anime les joueurs avertis, quel que soit le niveau de difficulté choisi. Si téméraire soit-elle, Amanda ne fait pas long feu contre l'Alien, sachant que l'infiltration, bien aidée par le radar, est le maître-mot qui régit tout. Il faut éviter de faire du bruit et privilégier le noir plutôt que les rares éclairs de lumière offerts par Sevastopol. À ce sujet, il convient de souligner qu'une fois le lance-flamme en sa possession, c'est beaucoup plus simple.
En parallèle, Amanda Ripley est une survivante dans le sens où elle peut se confectionner des objets évolutifs (en ramassant des ressources, gare à l'interface peu ergonomique...), utiliser l'environnement à son avantage voire, même, user de fourberie en provoquant un massacre de l'Alien sur une troupe d'ennemis (en attirant l'attention de l'extra-terrestre). En un mot comme en cent, il est possible de vivre la quête à sa manière, en optant pour une approche particulière plutôt qu'une autre. Les plus patients - et pacifistes -, eux, n'hésiteront pas à garder les humains en vie, quand bien même ces derniers seraient là pour des desseins tout sauf pacifistes, pour le coup.
Commenter 26 commentaires
Ah jsuis bête il aura mis 20 sur 20
J'attends ma clef steam vite vu la note alors que St pitch est quand même assez dur envers les jeux !
Enfin un jeu qui s'en tape si ça choque les plus sensibles, ENFIN un jeu qui se veut vraiment angoissant au risque de provoquer des fuites dans les caleçons de certain(e)s haha
Hâte de l'essayer, habitué du genre, j'espère que ce jeu me fera avoir peur, ça fait longtemps que ce n'est pas arrivé
PS : Enfin une adaptation réussie
J'ai été privé de ce plaisir par fanboyisme notoire ^^
17, une note dure ? C'est énorme de lire ça. C'est une très bonne note...
Pas faux. Mea Culpa ^^