Alien: Isolation : Sauf l'Alien, peut-être...
Voilà quinze ans qu'Amanda n'a pas eu de nouvelles de sa mère, Ellen Ripley, qui a disparu en même temps que les cris de l'équipage du Nostromo. Que s'est-il réellement passé ? Est-elle encore en vie ? Autant de questions qui se terrent dans sa tête et l'obsèdent, mûe par cette volonté de savoir à défaut d'avoir de l'espoir. Aussi, quand la Compagnie, désireuse de découvrir la vérité, lui demande d'aller récupérer la boîte noire du Nostromo, Amanda saute sur l'occasion et, à bord du Torrens, fonce droit vers la station Sevastopol. Mais ce qu'elle ignorait, c'est que cette simple mission de routine allait se transformer en cauchemar éveillé...
La réussite se veut totale, tant pis pour les âmes sensibles.
Dès les premières secondes et l'apparition du logo 20th Century Fox, nous savons à quel genre de production nous avons affaire. Alien: Isolation joue volontiers la carte de l'hommage - déguisé - avec un aspect vieillot authentique qui enveloppe chacun de ses éléments le constituant. La narration, qui se fait moins par cinématiques que par messages à récupérer, fait directement écho à la mythologie Alien, via de multiples références et autres clins d'œil (le Space Jockey, l'entreprise Weyland-Yutani, etc.). Mais, au-delà de la simple suite vidéoludique, le titre est surtout l'occasion de creuser la franchise en introduisant le personnage Amanda Ripley, laquelle n'a rien à envier à sa maman en termes de courage, de combativité et d'instinct de survie. Si nous aurions aimé qu'elle soit davantage creusée, l'envie de la suivre est bel et bien là. À côté de ça, Alien: Isolation ne s'est pas uniquement regardé le nombril : il est allé chercher d'autres inspirations. Nous pensons notamment à Gravity pour les séquences spatiales à couper le souffle.
De fait, The Creative Assembly a énormément travaillé sur l'ambiance visuelle, super fidèle à Alien, le huitième passager, avec cette propension identique à faire vivre de vieilles machines poussiéreuses dans un environnement futuriste aux effets techniques chiadés (les rares lumières, forcément). À contrario, les graphismes sont loin de décrocher la mâchoire, sans doute pénalisés par le statut cross-gen, impliquant sa poignée de sacrifices sur l'autel de l'universalisation. Pour autant, force est de reconnaître que l'ambiance oppressante, nourrie par des détails plongeant dans l'horreur, n'est pas aux abonnés absents. Elle sera même votre pire alliée au moment d'affronter la bête. Dans le noir total, avec un système 5.1 poussé dans ses derniers retranchements, les gouttes de sueur risquent de perler sur le moindre centimètre de votre dos. La réussite se veut totale, tant pis pour les âmes sensibles.
Il faut dire que l'habillage sonore n'est pas en reste non plus, avec des bruitages inquiétants en veux-tu, en-voilà, apparaissant tantôt pour surprendre, tantôt pour signaler un danger. Imaginez le petit « bip » entêtant du radar dans un couloir sombre, tandis que vous cherchez le chemin dans un décor délétère, avec une créature mortelle à vos trousses... Eh bien, Alien: Isolation, c'est tout cela à la fois. Nous disions quoi déjà ? Ah oui, âmes sensibles s'abstenir...
Commenter 26 commentaires
Ah jsuis bête il aura mis 20 sur 20
J'attends ma clef steam vite vu la note alors que St pitch est quand même assez dur envers les jeux !
Enfin un jeu qui s'en tape si ça choque les plus sensibles, ENFIN un jeu qui se veut vraiment angoissant au risque de provoquer des fuites dans les caleçons de certain(e)s haha
Hâte de l'essayer, habitué du genre, j'espère que ce jeu me fera avoir peur, ça fait longtemps que ce n'est pas arrivé
PS : Enfin une adaptation réussie
J'ai été privé de ce plaisir par fanboyisme notoire ^^
17, une note dure ? C'est énorme de lire ça. C'est une très bonne note...
Pas faux. Mea Culpa ^^