TEST - The Technomancer : il a failli être « Technomanchiant », cet Action-RPG français...
par Amaury M.The Technomancer : Après Mars: War Logs, Spiders revient sur Mars afin d'explorer l'origine des Technomants.
Après avoir fait une petite infidélité à la science-fiction avec le très moyen Bound by Flame, Spiders revient sur Mars avec The Technomancer, un jeu de rôle orienté action qui prend place dans le même univers que Mars: War Logs. Le joueur y incarne encore une fois un Technomant, un être surhumain doté de pouvoirs électriques.
Le titre se présente donc comme un A-RPG avec plusieurs styles de combats, la possibilité d'améliorer son personnage, de modifier son équipement, mais également de rejoindre différentes factions et d'effectuer des choix qui peuvent influer sur le déroulement du scénario. Si Mars: War Logs avait su contenter les amateurs de science-fiction malgré de nombreux défauts, The Technomancer compte placer la barre plus haut. Défi réussi pour le studio français ? Pas vraiment.
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Note : test réalisé à partir d'une version PC.
Ça y est, les humains ont réussi à coloniser Mars il y a plusieurs centaines d'années, mais depuis très longtemps, les colons sont isolés sur la Planète Rouge sans aucun moyen de communiquer avec la Terre. Les rayons du soleil tuent en un instant, obligeant les habitants à vivre sous d'immenses toits au-dessus de leurs villes et l'eau se fait évidemment très rare, en plus d'être un élément précieux convoité par de nombreuses factions, notamment Aurora et Abondance. C'est d'ailleurs dans ce groupe militaire qu'atterrit Zacharia Mancer, jeune Technomant venant d'accomplir le rite de passage pour devenir un véritable maître de l'électricité. À la solde de l'armée, le jeune soldat doit bien sûr accomplir quelques missions pour ses supérieurs, mais surtout lever le voile sur l'ASC, une milice secrète voulant prendre le pouvoir. Sans parler des Mutants, esclaves des humains ne voulant que la liberté, ou encore la mafia des Vory. Il faut l'avouer, Spiders sait écrire une histoire et mettre en place un monde crédible. Les enjeux des factions sont posés rapidement, le joueur est ensuite libre de suivre les groupes qu'il veut, même si cela signifie se mettre à dos d'autres factions. Les choix de dialogues sont nombreux, influents énormément sur les relations avec les personnages et leurs affiliations, la rejouabilité est ainsi particulièrement importante. Concernant le scénario principal, les premières heures peuvent sembler une éternité tant l'histoire a du mal à décoller, mais une fois le premier acte passé, The Technomancer se révèle être une fresque de science-fiction intelligente, parfaitement écrite et soulevant des problèmes bien terre à terre. Vive les analogies et les métaphores pour dénoncer des préoccupations actuelles.
The Technomancer n'arrive jamais à décoller la rétine.
Spiders ne s'en cache pas, le studio n'a pas un budget dantesque pour réaliser ses jeux, et cela se sent beaucoup sur la partie technique. The Technomancer n'arrive jamais à décoller la rétine, la faute à des graphismes un peu en retard, des textures baveuses et des visages un peu plastiques, sans parler des quelques bugs de collisions et autres apparitions d'objets au dernier moment. Si le tableau n'est pas très reluisant au premier abord, la patte artistique des développeurs fait tout de même plaisir à voir, abstraction faite de la surabondance d'orange sur la palette des couleurs. En même temps, c'est Mars. Certains décors sont tout bonnement magnifiques, notamment la ville de Noctis, d'inspiration orientale, ou Ophir, repère de l'Abondance qui rappelle le goût des dictatures pour les grandes affiches de propagandes avec des logos rouges et un sens de l'ordre très inquiétant. Plusieurs effets lumineux viennent eux aussi participer à relever le niveau artistique, mais il faut malheureusement compter sur d'autres zones peu inspirées, composées de couloirs aux textures répétées ou à des environnements martiens vides et sableux. Certes réaliste, ce n'est pas vraiment la joie pour les parcourir. Alors oui, les décors arborent de nombreux détails et proposent plusieurs embranchements, mais s'il y a bien une chose à souligner, c'est le manque de vie dans les lieux publics, à tel point de se sentir parfois très seul sur Mars.
Bien qu'il soit développé par une équipe parisienne, The Technomancer est intégralement et uniquement doublé en anglais, avec la présence de sous-titres dans plusieurs langues. La question du budget n'excuse pas tout, et si certains doubleurs semblent se donner à fond et réussissent souvent à être crédibles, d'autres n'en ont vraiment rien à faire et plusieurs répliques sont sabotées par un jeu d'acteur effroyable, cassant l'immersion. Dommage, car de manière générale, les dialogues sont bien écrits et, de la même manière que le scénario, sont plaisants à suivre. Mais subir un surjeu raté dans une scène censée être pleine d'émotions pour un protagoniste fait mal au cœur. Second bémol, la trop grande liberté prise dans les sous-titres, qui retranscrivent uniquement le sens des propos en changeant complètement les tournures de phrases. Si vous êtes familier avec la langue de Shakespeare, tendez l'oreille ou activez simplement les textes en anglais pour ne rien perdre. Enfin, la musique est signée Olivier Derivière (Remember Me, entre autres) et le compositeur signe ici une bande originale en dent de scie, allant de la maestria auditive sur plusieurs thèmes d'ambiance, mais qui se met à bégayer sur les pistes un peu plus rythmées et qui devient vite redondante (et donc agaçante). Mention spéciale au thème de l'ASC qui est répété lors de l'exploration d'Ophir à la seconde moitié du jeu et qui consiste en une boucle de quelques secondes. Un enfer, heureusement contrebalancé par des envolées mélodiques rafraîchissantes dans d'autres zones.
Commenter 6 commentaires
Ils ont refais les mêmes erreurs que Mars: War Logs
On peux reprocher beaucoup de choses a The Technomancer, c'est effectivement une copie de Mass Effect / Dragon Age et techniquement c'est au niveau de Mass Effect 1... Mais le scénario est très bon, les personnages attachants, les twists scénaristiques plutôt réussit. La direction artistique a même un "je ne sait quoi" qui rend le jeu agréable a jouer tout de même.
Plusieurs fois je me suis surpris a me dire que certains gros éditeurs devraient prendre exemple du gameplay certes parfois difficile a appréhender mais tellement agréable une fois qu'on le maitrise. Il y a vraiment plusieurs façons de jouer son personnages, masse bouclier, dague pistolet, bâton a deux mains et "Magie", d'aucunes façons on peux se la jouer bourrin comme souvent dans les RPG de ce genre, une fois certaines compétences acquises et avec un certain niveau d'équipement on rentre dans le tas et ça passe... Là, même un ennemie du départ peux vous tuer si vous faites n'importe quoi. Il faut parer, esquiver attaquer au bon moment et ne pas s'acharner au risque que l’ennemi vous contre a son tour.
Se que je reprocherais le plus a ce jeu c'est ses aller retour incessant dans les quêtes, c'est vraiment insupportable surtout que l'on rencontre toujours les même mobs aux même endroit que malgré plusieurs chemins possible on passe par les même pour fuir le plus possible les combats.
Pour ma part je lui donnerais un bon 15/20, et lorsque je vois se qu'a peu faire un tout petit studio je me dit qu'avec les moyens d'un gros studio ce jeu aurait été une tuerie.
Je trouve le doublage plutôt mauvais mais les musiques vraiment bien (faut-il les écouter....).
Ils ne se contentent pas de dire " le test est nul , c'est pas juste , ect ...' sans rien préciser derrière .
Au moins là personnellement , je suis contente de voir plusieurs avis et le pourquoi
Je sais que ce genre d'image est souvent photoshopé mais c'est vraiment un abysse entre cette image et IG concernant ce jeu, cette pratique devrait être interdite, si le studio n'est pas capable d'avoir cette qualité en jeu (qui est bien sans être la folie) autant s'abstenir de mentir aux joueurs.