TEST - Ride : un jeu de course pas comme les autres ?

Mais une fois sur le terrain, que vaut Ride ? Comme évoqué précédemment, et comme dans tous les jeux Milestone, il est possible de paramétrer intégralement la difficulté de l'expérience, que ce soit au niveau de notre véhicule ou des opposants. De ce côté-là, difficile de trouver quelque chose à redire, même si les changements quant à la maniabilité auraient pu être encore plus francs. Pour ce qui est des sensations, la vitesse est bien là, la tension et la fébrilité dans les virages, les chutes aussi...

Le titre n'a pas trop à pâlir face à la concurrence.

En effet, plus notre véhicule est puissant, plus il est difficile de le maintenir dans les virages avec de la vitesse. Il faut donc gérer intelligemment son accélération en sortie de virage, ou sa vitesse dans les courbes, pour éviter une chute qui consommerait un rewind ou de précieuses secondes. D'ailleurs, il est dommage qu'après l'utilisation d'un rewind, il faille atteindre plusieurs secondes avant d'en déclencher un autre : en cas de mauvaise reprise ou d'erreur de manipulation, c'est la chute et l'énervement assuré.

La gestion des collisions, que ce soit avec les pilotes ou avec des décors parfois techniquement mal détourés, est malheureusement un peu trop aléatoire, tant la violence du choc n'est pas proportionnelle au risque de se retrouver au sol. Mais globalement, avec une personnalisation complète de la difficulté et de la maniabilité, des sensations plutôt prenantes et une approche de l'accélération très bien pensée, le rendu est des plus réussis. Il faut aussi mettre de côté quelques déchets techniques, comme des animations de chute à la limite du ridicule, des traces de gomme qui se retrouvent parfois à un mètre du sol, ou même des bugs ahurissants comme celui qui nous indiquait en seizième position alors que nous avions fait la course en tête.

Au-delà de la technique, graphiquement, le titre n'a pas trop à pâlir face à la concurrence, car il se donne les moyens de se montrer sous son meilleur jour. Les décors ne sont certes pas resplendissants, surtout les plus ouverts, avec un horizon et des textures grossiers, mais un public et des alentours plutôt animés, des milieux urbains plus que correctement détaillés et de la flore environnante bien illuminée, l'immersion est réussie en pleine course, quand notre vision est le plus souvent centrée sur le pilote. Notre personnage et sa bécane n'ont rien à se reprocher, avec des motos modélisées jusqu'au moindre câble. Il est juste regrettable que les avatars soient un peu trop rigides sur leur machine.