TEST - LawBreakers : le FPS sans gravité ni originalité de Cliff Bleszinski

Cliff Bleszinski, c'est « Mr. Gears of War », mais c'est aussi le concepteur d'Unreal Tournament, un jeu de tir à la première personne en multijoueur culte de part son gameplay simple d'accès, mais terriblement exigeant tant le talent prime. Et c'est vers ce style qu'il a voulu revenir avec LawBreakers, premier jeu de son nouveau studio, Boss Key Productions.

Surfant sur la vague des FPS multijoueurs basés sur un système de Héros (Overwatch, Paladins, Quake Champions et autres), LawBreakers propose des parties en ligne à 5 vs 5 dans des environnements où la gravité a décidé de se faire la belle, et où la Loi affronte les Briseurs. Alors, le dernier-né de Cliff Bleszinski en a-t-il suffisamment sous le capot pour s'imposer comme une nouvelle référence du jeu en ligne ? À voir.

Il n'y a vraiment rien pour décrocher un « wow » de la part du joueur.

Lawbreakers [Code Jeu PC - Steam]

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À ce qu'il parait, il y a un scénario dans LawBreakers. C'est du moins ce que laisse penser la page de présentation du jeu sur Steam, décrivant un univers futuriste où un immense séisme a modifié l'apparence de la Terre, ainsi que sa gravité dans certains lieux. Les Breakers s'en donne à cœur joie pour tout casser, tandis que les Law sont là pour rétablir l'ordre. Alors oui, c'est bien joli, c'est nanardesque, mais dans le jeu, il n'est plus jamais fait mention de cette histoire, vous pouvez l'oublier, elle ne sert à rien. De toute façon, c'est un FPS multijoueur, alors personne n'y prête attention.

Non, en lançant LawBreakers, vous vous retrouvez devant un menu ultra pauvre, avec à votre disposition une option pour lancer une partie rapide ou personnalisée, une autre avec des tutoriels et d'autres pour les classements et la personnalisation des Héros, et c'est tout. Bon, en fait, c'est amplement suffisant, malgré l'austérité de l'interface, mais le pire réside dans les tutoriels : de vulgaires vidéos YouTube avec des streamers, en anglais sans sous-titres et terriblement longues. Qui a envie de regarder quelqu'un jouer pendant six minutes avec un personnage pour après l'essayer ? Personne. En plus les vidéos rament comme pas permis.

Avant de passer au cœur du jeu, un petit point sur les graphismes, qui sont finalement assez sympathiques. L'Unreal Engine 4 est bien maîtrisé, même si cet effet brillant est toujours palpable et assez agaçant, les effets d'éclairage et de particules sont eux aussi réussis, rien ne pique la rétine, mais c'est surtout la direction artistique qui se révèle très pauvre. Rien ne fait plaisir, tout est morne, pas inspiré, les décors oscillent entre les couloirs froids ou les extérieux verts, mais détruits, il n'y a vraiment rien pour décrocher un « wow » de la part du joueur. Reste le character design, un poil original et futuriste, mais sans plus. Concernant les musiques, elles sont discrètes, mais les bruitages sont de très bonne qualité, vraiment impactants et précis. Contrairement aux voix françaises, qui sont souvent un peu à côté de la plaque dans le ton.