TEST - Civilization VI : LA nouvelle référence d'une licence mythique de la stratégie

Globalement, la grande majorité des améliorations des bases héritées de la licence sont une réussite et renforcent positivement l'expérience de jeu, apportant encore plus d'éléments à gérer pour le développement de notre empire.

La religion devient enfin un véritable élément de gameplay à part entière et ce n'est pas pour nous déplaire ! 

L'un des aspects les plus importants de Civilization VI est certainement le commerce qui apporte des bonus non négligeables aux empires, pas seulement en or, mais aussi en production, nourriture, science, culture et foi ! C'est un facteur largement intégré au jeu et qui peut donner des avantages insoupçonnés une fois maitrisé. Le commerce apparaît assez rapidement et, une fois une route commerciale disponible, il suffit de créer un négociant et de l'envoyer vers une ville à portée. Le gain de la route dépendra des quartiers construits dans la ville et de leur développement. Le petit plus apporté dans cette nouvelle version est l'apparition des comptoirs commerciaux, installés dans les villes avec lesquelles il y a eu échange à la fin de la durée de la mission du négociant. Ces comptoirs ont deux utilités : servir de relais en allongeant la portée maximale des routes commerciales, ce qui augmente les possibilités de commerce, et apporter un gain d'or supplémentaire pour toute route commerciale qui y transite. Sur une longue route, cela peut rapporter très gros.

Mais le commerce n'est pas forcément voué à se tourner uniquement vers l'extérieur de l'empire, il peut aussi être très intéressant de conserver un tiers, voire la moitié, de ses négociants pour le commerce intérieur, entre ses propres villes. En effet, faire partir un négociant d'une ville récente, ou avec un besoin de production important - pour une merveille, par exemple - vers une ou plusieurs villes de sa civilisation rapportant de bons bonus de nourriture et de productivité peut donner un gros coup d'accélérateur à son développement. Très utile donc pour avoir rapidement des cités viables et productives.

L'espionnage a également évolué vers un mélange entre les systèmes de Civilization 4 et 5. Les espions redeviennent des unités à produire dans les limites débloquées par certains dogmes recherchés. Il n'est plus possible de voler une technologie complète, mais seulement les boosts de recherche. Il est également possible de siphonner l'or produit par la ville infiltrée, saboter ses productions ou même recruter des partisans qui se rebelleront contre leur empire. Bien entendu, à part les opérations de contre-espionnage chez soi, tout cela n'est pas sans risque, l'espion pouvant être détecté et échouer dans sa mission. Dans ce cas-là, il nous est alors demandé de choisir la voie de fuite selon les moyens de transport disponibles (avion, bateau, voiture, à pied). S'il est intercepté, l'espion sera tué ou capturé. Dans le dernier cas, il deviendra alors une monnaie d'échange dans les relations diplomatiques et il ne sera pas possible de le remplacer, le récupérer pour le remettre au travail est donc un mal nécessaire.

Le système des religions n'a que peu évolué en soi, mais les petits ajouts suffisent à le rendre bien plus intéressant. Le principe de base est toujours le même : le joueur doit accumuler de la foi pour développer d'abord un panthéon, qui apporte un bonus particulier choisi, puis permettre l'acquisition d'un prophète illustre pour créer sa religion. La liste des bonus de religion s'est adaptée aux spécificités de Civilization VI, mais reste globalement la même que dans l'opus précédent. Les changements sont plutôt à chercher après la fondation de la religion : il n'est plus possible d'acquérir plus d'un prophète illustre, les unités religieuses peuvent désormais combattre celles des religions adverses pour imposer leur culte et une nouvelle unité, l'apôtre, fait son entrée. C'est cette dernière qui permet de rajouter des bonus à son culte à la place du prophète, dispose de promotions puissantes et peut même générer des reliques lors de sa destruction, elles qui apporteront leur lot de touristes. En bref, bienvenue dans les guerres de religion. Et réussir à imposer la sienne à plus de la moitié de la planète permet désormais de gagner la partie. La religion devient enfin un véritable élément de gameplay à part entière et ce n'est pas pour nous déplaire. 

Pour finir, les cités états sont toujours de la partie, mais leurs relations avec les civilisations  ont complètement été remises à zéro. Désormais, chaque civilisation génère régulièrement des émissaires qu'il faudra ensuite détacher à la cité état de son choix. Il est possible d'en obtenir plus en réussissant les quêtes qu'elles proposent. Chaque cité état possède trois paliers de bonus, en fonction de sa catégorie (culturelle, religieuse, scientifique, industrielle et militaire) selon que notre civilisation y a détaché 1, 3 et 6 émissaires. Toutes les civilisations peuvent obtenir les bonus d'une même cité état en même temps, mais une seule pourra profiter de son bonus unique, généralement assez puissant, après avoir cumulé plus d'émissaires que ses concurrents, devenant ainsi son suzerain. Une refonte efficace et bien pensée.