TEST - BATMAN - The Telltale Series : notre verdict final sur les désastreuses aventures de l'orphelin Wayne

Achevés. Voilà comment nous terminons notre douloureuse épopée sur BATMAN - The Telltale Series, qui n'en a pas fini de nous faire souffrir avec son Épisode 5 : Ville de Lumière. Non, Telltale n'a pas cherché à améliorer l'aspect technique de son projet : baisse de framerate, aliasing, animations raides, rien n'est fait pour habiller la direction artistique pourtant intéressante, avec quelques plans et effets audacieux, qui reste de toute manière autrement terne.

Le souci d'absence de traduction française sur une beaucoup trop grande partie des textes, déjà précédemment évoqué est toujours présent, à notre plus grand dam. Et quelques problèmes de traduction sont aussi présents, avec des approximations et des mots manquants. Un sommet fut cependant atteint avec un fou rire de plusieurs minutes, déclenché par l'absence pure et simple d'un personnage à l'écran, simplement visible avec ses yeux et sa bouche. Jeu vidéo, tu n'étais vraiment pas censé me faire rigoler à ce moment-là, et tu as fini de diminuer le peu d'impact dramatique que laissaient apparaître tes affres techniques.

Difficile avec tout cela de se replonger dans un récit qui n'a cessé de baisser de qualité devant nos yeux. Pourtant, il y a de bonnes choses, avec des personnalités bien ficelées, des choix qui semblent avoir un impact intéressant sur certains dénouements, l'importance que nous pouvons donner à Batman ou à Bruce Wayne, et quelques dialogues plutôt efficaces. Au contraire, exactement sur le même dialogue, le dernier duel avec Harvey paraît vite expédié, la discussion avec Selina a pour nous viré au mélodramatique là où les liens entre les deux ne nous paraissaient pas forts du tout, et plein d'autres choses ne sonnent finalement pas justes, sur ce format et avec les décisions que nous avions effectuées.

Le gameplay lui ne surprend plus, avec des phases de « recherche » qui ressemblent plus à de la lecture qu'autre chose, des QTE toujours aussi permissifs qui se jouent sans y penser, et des phases de réflexion ou de recherche quasiment absentes. Le tout se termine en une petite heure sur une conclusion faite d'action, alors que les révélations se sont déjà faites dans les chapitres voire épisodes précédents, et surtout un cliffhanger vu à des kilomètres, qui annonce une saison 2 que nous ne sommes plus trop sûrs de vouloir voir arriver, mais qui a le mérite de ne pas trop empiéter sur une fin qui ferme quand même bien l'arc ouvert.

Final décevant, ça c'est sûr, même si la narration reste correcte et globalement efficace, sans éclair de génie particulier. Mais il ne faut pas oublier qu'avant cela, les premiers épisodes nous avaient laissé de belles impressions.