TEST - BATMAN - The Telltale Series : notre verdict final sur les désastreuses aventures de l'orphelin Wayne

Après The Walking Dead, Game of Thrones et bien d'autres, Telltale Games s'approprie à nouveau une référence de la pop culture pour la tourner à sa façon.

Avec BATMAN - The Telltale Series, nous sommes ainsi invités à suivre le Chevalier Noir dans une aventure comme le studio sait les faire, entre QTE, exploration et analyse d'environnements, et surtout choix de dialogues qui façonnent le déroulement de l'histoire et les conclusions de notre quête. La particularité de cette histoire est qu'elle laisse aussi la part belle à Bruce Wayne, ce qu'ont pu faire certains produits cinématographiques, mais qui a été grandement écarté dans le monde du jeu vidéo. Mais Telltale Games réussit-il à dompter l'homme chauve-souris ? La réponse, dans notre test !

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Avec Royaume de l'Ombre, le premier épisode, toutes les bases de cette saison en cinq chapitres sont posées. D'abord, en termes de graphismes, Telltale Games franchit enfin un cap, et ce qui pouvait auparavant passer pour un cache-misère technique prend désormais la forme d'une vraie identité visuelle. Grâce à des traits épais et marqués, des dégradés de couleurs qui conservent tout de même l'esthétique des comics, ou encore des personnages expressifs et bien animés, nous avons vraiment l'impression d'être plongés dans une enquête dessinée de Batman.

Une vraie identité visuelle.

Malheureusement, le tableau n'est pas parfait, avec un peu d'aliasing aperçu sur quelques éléments, et surtout des baisses importantes de framerates lors des phases les plus dynamiques, ce qui peut nuire à l'immersion dans l'action et même très ponctuellement à la compréhension de scènes ou d'enchaînement de scènes.

Du côté de la bande-son, la place est avant tout laissée aux doubleurs, dont les expressions et le jeu sont essentiels à la qualité de la narration. Là-dessus, pas de souci, Telltale sait y faire et s'entoure des meilleurs, et ça se ressent, avec des acteurs investis et sérieux. Peut-être que certains protagonistes, comme Harvey Dent, se retrouvent dans le surjeu, mais cela est probablement plus dû au caractère que veulent lui donner les scénaristes qu'à un doubleur en roue libre. Les personnalités de chacun sont donc déjà clairement identifiées, et c'est en grande partie grâce à ce travail. Les bruitages sont efficaces, même si un ou deux n'ont étrangement par été déclenchés lors de notre partie (ou le Bat-grappin serait devenu très silencieux), tout comme les pistes musicales, rarement dans l'excès, et toujours plus là pour accompagner l'action que pour la souligner grassement.

Parlons assez vite sur l'adaptation française, qui fait obligatoirement sauter ou abaisser la qualité de certaines plaisanteries, mais qui a le mérite d'être là, et dès le départ de la saison. Dommage cependant que quelques lignes de dialogue aient là encore été oubliées (ou ne se sont pas affichées à l'écran) notamment tout un passage déclaré par un présentateur télé à la fin.