TEST - Splatterhouse : amputations et chirurgies faciales

Si jusque-là, le Splatterhouse nouvelle formule s'en sort plutôt bien c'est au niveau de la programmation que le jeu se ramasse ses plus belles casseroles. Malgré un cel-shading et un design des personnages très correct, les niveaux tirent une gueule franchement médiocre partagée entre un level design très léger et des textures fades, sans détails et répétitives. Alors, nous le savions, le développement du jeu n'a pas été des plus faciles : le développement ayant à la base été confié au studio Bottlerocket à qui le projet a été retiré un peu plus tard à cause, soi-disant, d'un "problème de performance".

Néanmoins, il devient difficile de mettre ces fautes de goût sur le dos d'un développement qui a changé de main quand nous savons, en plus, qu'il aura duré presque deux ans. En plus des niveaux à la ramasse, nous assistons durant les parties à de nombreuses fautes de programmations : scripts qui ne se déclenchent pas, ennemis sortant de nulle part ou bloqués derrière un élément du décor qu'ils sont censés détruire en arrivant, mécanismes impossibles à activer si nous ne nous trouvons pas à un point extrêmement précis et même dédoublements de personnages lors de cutscenes. Bref, la liste est un peu trop longue et démontre un développement chaotique et certainement d'une phase de test-qualité un peu délaissée pour accélérer la sortie du jeu.

C'est bien dommage parce que l'action durant les bastons étant si intense, nous aurions bien pardonné le level design un peu foireux et quelques petits bugs par-ci, par-là mais là, il faut avouer que la qualité du développement laisse à désirer et sape le plaisir que nous avons à dessouder du démon à tour de bras. Dommage, mille fois dommage car du coup, il est impossible de crier au génie ou d'élever Splatterhouse 2010 au rang de très bon jeu malgré une ambiance gore, malsaine et paradoxalement drôle ainsi qu'une bande-son aux belles mélodies de guitares saturées, de basses maltraitées et de doubles pédales piétinées dans quelques morceaux de bon Métal des familles.