Splatterhouse : Une jeune fille kidnappée, un homme à moitié mort et un masque maya sadique : un visa pour une aventure sang pour sang.
C'est devenu une manie ces dernières années de faire du neuf avec du vieux. Comprenez, de reprendre des anciens (parfois très anciens) hits pour les remettre au goût du jour et voir si l'aura dont jouissait le titre à l'époque ferait toujours recette aujourd'hui. Splatterhouse est d'ailleurs une série qui a connu ses instants de gloire sur une console malheureusement peu connue des joueurs d'aujourd'hui mais qui a fait le bonheur de bon nombre de vieux de la vieille : la PC-Engine (ou TurboGrafx-16 si vous préférez).
Splatterhouse est donc le remake d'une trilogie sortie au tout début des années 1990 prenant la forme de classique du beat them all comme on savait si bien les faire à l'époque (Instant nostalgie : Double Dragon, Golden Axe, Final Fight) mais avec une identité très forte : du gore bien crade. Effectivement, le sang, la peur et les thèmes malsains n'avaient pas encore creusé leur place dans le paysage vidéoludique à cette époque. Il a fallu attendre que le PC se démocratise dans les foyers pour que les éditeurs se décident à s'attaquer au segment des adultes en sortant des jeux s'éloignant des productions habituelles comme Phantasmagoria, Night Trap, la série des Gabriel Knight ou plus récemment encore, Resident Evil. Un jeu qui s'essaie au genre du beat them all en y injectant des hectolitres d'hémoglobine, des monstres bien gluants et des mutilations corporelles par wagon : Splatterhouse avait fait son petit effet. Mais malgré ce thème innovant et délicieusement dérangeant, Splatterhouse était un jeu de baston n'apportant rien de franchement nouveau par rapport aux autres titres de la branche et les épisodes suivants n'ont pas levé la barre plus haut, surtout pour les épisodes 2 et 3 faces au monstrueux Street of Rage.
Côté scénario, beat them all oblige, il ne faut pas s'attendre à quelque chose d'incroyablement bien ficelé. Rick et Jennifer sont deux étudiants d'une quelconque ville américaine. En couple depuis un sacré bail, Rick voulait profiter d'une soirée rock dédiée à une éclipse lunaire pour demander la somptueuse Jennifer en mariage. Mais comme tout scénario de film d'horreur qui se respecte, l'histoire aurait été trop simple si le couple s'était contenté d'aller se secouer les miches sur du bon Metal qui tache. Au lieu de cela, les voilà en route vers un sombre manoir où réside le Docteur Henry West qui a convié Jennifer à une petite visite en vue d'une soi-disant interview pour le journal du bahut. Manque de bol, la raison est totalement différente : la Princesse Peach... euh pardon... Jennifer se fait enlever par d'affreuses bestioles sous les ordres du bon docteur et le pauvre Rick en prend plein la figure. Gisant dans son sang, les intestins à l'air, Rick entend une voix dans sa tête semblant provenir d'un masque sacrificiel maya. Ce masque arrive à le convaincre dans un dernier effort de le porter sur son visage afin de le sauver. Fabriqué à partir des "technologies mayas dernier cri", le masque redonne la vie au pauvre Rick et lui refourgue en prime un corps monstrueusement bodybuildé et duquel peuvent sortir tout plein d'épines et d'os bien taillés histoire de trancher net dans les discussions. Rick est de retour avec un masque sur le visage avec sa propre conscience et autant vous prévenir : il n'est VRAIMENT pas content.
Commenter 3 commentaires
C'est vrai que le jeu est quelque peu répétitif, les ennemis ne sont pas très variés, mais j'ai vraiment accroché au concept.
Merci pour ce test !
Darkstar a résumé ma pensée .
Merci pour le test .