TEST - Ryse: Son of Rome - Veni, vedi, vici

Handicapé par sa première présentation à l'E3 2013, Ryse: Son of Rome a très vite dû rassurer sur ces QTE qui marchent quand même une fois loupées. Sont-elles toujours présentes ? Oui et non. Pour faire simple, le gameplay est directement hérité des beat them all les plus brutaux de ces derniers années, en sachant que Crytek a choisi une caméra proche du personnage pour nous immerger davantage dans les rixes (contrairement à un God of War, par exemple). La maniabilité se limite donc à briser la garde, esquiver, taper et parer, le tout dans des arènes fermées et crachant des hordes d'ennemis en tout genre. Subtil ? Pas vraiment. Néanmoins, il ne faut pas réduire Ryse: Son of Rome à ce simple constat. Il y a quand même une poignée d'ingrédients ajoutant un tant soit peu de profondeur. Mais point trop n'en faut non plus...

Le challenge n'a rien d'insurmontable.

Les "Quick Time Event", pour en revenir à elles, se déclenchent après avoir sérieusement entamé les assaillants. En pressant la gâchette, vous aurez tout le loisir d'exécuter la victime en appuyant sur les touches correspondant à la couleur s'affichant à l'écran (bleu pour X, jaune pour Y). Pas d'échec possible, puisqu'en faisant un mauvais choix vous aurez juste moins de récompenses. En fait, l'intérêt premier de ces "Finish Him" est surtout d'ordre esthétique (nanti d'une belle adaptation aux environnements), eu égard à la violence avec laquelle Marius Titus enverra les autres dans l'au-delà (pour le coup, les âmes sensibles doivent vraiment s'abstenir). En outre, lesdites séquences octroient des bonus non négligeables : plus d'expérience, plus de jauge de Rage (ralentissement du temps + déchainement), récupération de la vie et boost en dégât. Ainsi, switcher entre ces quatre composantes permet de répondre aux différentes situations et de pimenter les combats.

Après, il faut bien reconnaître que le challenge n'a rien d'insurmontable, la faute à des mécanismes qui se répêtent inlassablement et des méchants qui en font de même. Pour illustrer, il faut savoir qu'une catégorie correspond à un character design, accouchant alors de ce sentiment de "guerre des clones". Dans le même ordre d'idée, les boss sont loin d'être récalcitrants, ils mettent juste plus de temps à mourir...

Histoire de casser un peu la routine - mais vraiment un peu -, les développeurs ont intégré quelques ingrédients directement liés à l'aspect légion. Comprenez par-là que, de temps à autre, il faudra diriger une colonne de soldats ou encore leur ordonner de fournir un soutien grâce à leurs flèches. Sur ce point, il est à noter que la reconnaissance vocale avec Kinect marche plutôt bien : plutôt que rester appuyer longuement sur une touche, dire la phrase affichée produira un effet similaire et de manière instantanément. Sachant que vous serez occupés à taper, c'est un confort non négligeable et bien fichu. Toujours en termes d'aides extérieurs, la compatibilité avec SmartGlass - tablettes et anglais uniquement - offre une application compagnon riche en aide et informations sur l'avancement. Autant dire que Ryse: Son of Rome met en exergue de nombreuses possibilités dont est capable la Xbox One.