TEST - Hitman : notre avis après l'épisode à Hokkaido, une fin de saison qui laisse un goût amer

L'Agent 47 continue de parcourir le monde pour éliminer des cibles, et il faut bien l'avouer, chaque épisode remonte un peu plus le niveau, sauf concernant le scénario. Pour ce quatrième épisode, le tueur chauve se rend à Bangkok, dans l'hôtel de luxe Himmapan situé au bord de la rivière Chao Pharya afin d'assassiner Jordan Cross, chanteur du groupe The Class soupçonné d'avoir tué accidentellement sa petite amie mais couvert par son père, Thomas Cross, très influent dans les médias. Dans un autre temps, la mission propose d'éliminer Ken Morgan, l'avocat de la famille qui réside également dans le Himmapan. l'occasion de faire d'une pierre deux coups pour 47.

Dans la lignée de Sapienza et Marrakech.

Le contexte de cet épisode n'a pas de quoi soulever des questions quant au scénario de Hitman, du moins en apparence. Les cibles sont présentées brièvement et se développent surtout au fur et à mesure que le joueur découvre des indices les concernant pendant la mission et finalement, l'épisode laisse un arrière-goût de chapitre lambda quant à son l'histoire. Mais cela est en fait justifié dans la fameuse cinématique de fin de mission, qui fait enfin avancer l'intrigue principal. Pas question de spoiler la situation ici, mais la vacuité de l'histoire de cette mission est expliquée et s'imbrique clairement dans le scénario de Hitman. D'ici à affirmer que tout cela va se conclure en beauté dans deux épisodes, il ne faut pas trop s'avancer cependant. De toute façon, comme dans les autres chapitres, c'est le gameplay qui prévaut.

Ici encore, la tristesse de Paris se fait vite oublier et l'environnement rayonne comme le souk de Marrakech ou le littoral italien de Sapienza. Sous fond de soleil couchant et au bord de la rivière, l'hôtel de luxe Himmapan se dévoile aux joueurs et, il faut l'avouer, en impose déjà par sa prestance. Véritable troisième cible de cet épisode, le lieu est assez labyrinthique et il faut d'abord le découvrir de long en large avant s'essayer d'assassiner Jordan ou Ken. Les embranchements sont nombreux, les décors variés (salons, chambres, sous-sols, cuisines, toit), tout reste logique, et presque toutes les pièces ont une réelle utilité pour avancer dans la mission. Car l'Agent 47 ne peut toujours pas foncer tête baissée, il lui faut encore dénicher de nouveaux costumes pour s'infiltrer, mais également trouver une carte pour ouvrir des portes ou encore des accessoires pour trafiquer certains objets d'intérêt. La recette n'évolue pas vraiment, mais elle reste efficace. Les exécutions classiques sont légion, mais en cherchant rapidement, certaines opportunités plutôt amusantes se dévoilent dans tout l'hôtel. Au joueur de les découvrir, d'essayer, de recommencer et de parfaire son approche.

Techniquement, Hitman n'évolue pas, avec un moteur graphique pas au sommet comparé à certains autres titres en monde ouvert, mais la patte artistique d'IO Interactive reste plaisante, avec des couleurs chatoyantes et variés, des décors nombreux et bien agencés et surtout une bande originale qui accompagne l'action. Les bugs, qui étaient assez présents à la sortie du chapitre à Marrakech, ont ici disparu, fort heureusement. Plus question de relancer le jeu après un crash. Ce quatrième épisode à Bangkok reste donc dans la lignée de ceux à Sapienza et Marrakech, ne fait pas décoller le jeu au stade d'incontournable, mais au moins, le scénario général a le mérite d'avancer un peu plus et ouvre des pistes sur la conclusion de la saison. Du moins, si les développeurs arrivent à terminer cela correctement, car il ne reste plus que deux épisodes, aux États-Unis puis au Japon.