TEST - Hitman : notre avis après l'épisode à Hokkaido, une fin de saison qui laisse un goût amer

Après avoir remonté le niveau avec un second épisode très réussi à Sapienza, l'Agent 47 s'envole cette fois-ci vers le Maroc, dans la ville de Marrakech, afin d'assassinner Claus Strandberg, un ancien banquier privé véreux qui a détourné des milliards de dollars aux habitants et qui s'est réfugié dans le Consulat de Suède lors d'une évasion armée juste avant son procès. Dans un autre temps, le tueur de l'Agence doit également abattre Reza Zaydan, le général des armées qui est soupçonné d'avoir commandité l'évasion pour encourager l'émeute afin de prendre le pouvoir.

Les joueurs ayant apprécié l'Italie vont pouvoir à nouveau se faire plaisir au Maroc.

C'est donc dans un contexte très politique que se déroule cette troisième mission, ce qui a le mérite de donner une dimension plus profonde et importante aux actions de 47. Si le scénario de l'épisode est intéressant et justifie la présence de nombreux décors différents, l'histoire principale de Hitman n'arrive toujours pas à ressembler à quelque chose de cohérent. La cinématique qui conclut la mission reste encore une fois très vague et continue d'intriguer le joueur, mais après ce troisème épisode, il aurait été souhaitable d'en connaître un peu plus sur les tenants et les aboutissants de cette histoire qui, il faut l'espérer, arrivera tout de même à briller pendant les dernières missions en Thaïlande, aux États-Unis et finalement au Japon.

Si Paris était assez morne, visuellement parlant, Sapienza avait réussi à remonter le niveau avec des décors colorés et chaleureux, et Marrakech confirme cette évolution. Encore une fois, les lieux sont nombreux et variés, à commencer par les ruelles de la ville marocaine et son souk, une zone pleine de vie, de détails et de petits endroits intéressants à découvrir, que ce soit pour le plaisir des yeux ou l'intérêt de la mission. Les miliciens de Reza Zaydan sont quant à eux retranchés dans une école abandonnée qui sert désormais de base d'entraînement, véritable lieu en ruine qui mélange chars et fusils d'assaut aux tables et livres d'école. La zone est encore une fois assez vaste à parcourir, avec de très nombreux embranchements et possibilités d'approche pour assassiner le général des armées. Enfin, clou du spectacle, le Consulat de Suède, véritable monument d'architecture moderne, avec de nombreux murs gris et froid entourés de grandes baies vitrées, qui dénote totalement avec le reste des habitations de Marrakech. Le joueur doit réellement passer des dizaines de minutes pour se frayer un chemin dans ce dédale bien fourni en passages secrets et autres portes de sécurité afin d'atteindre Claus Strandberg. La mission au Maroc a donc de quoi proposer des décors riches, très travaillés et encore une fois intéressants à explorer, pour au final abattre ces deux cibles de plusieurs manières différentes. Si la classique corde de piano reste efficace, la mission propose également des exécutions plus originales et bien plus jouissives à mettre en place qu'à Paris, les joueurs ayant apprécié l'Italie vont ainsi pouvoir à nouveau se faire plaisir au Maroc.

Enfin, un petit point sur la partie plus technique de cette nouvelle mission de Hitman. Souvent critiquée pour la bipolarité, l'intelligence artificielle semble ici avoir fait de gros efforts pour arrêter les plans de l'Agent 47. Plus question ici de faire face à des Lemmings légèrement débiles, seul leur côté « œil de lynx » est présent à Marrakech, ce qui rend cet épisode bien plus difficile que les deux précédents, sans pour autant tomber dans un niveau de difficulté frustrante. Un bon point pour l'immersion et les amateurs de défis relevés sont désormais comblés. Cependant, IO Interactive n'a pas vraiment peaufiné le lancement de ce troisème épisode, du moins sur PC, la mission à Marrakech comporte en effet de nombreux bugs à sa sortie (et qui devraient être corrigés rapidement). Si certains ne sont pas trop gênants, comme des câbles de chichas qui volent dans tous les sens, d'autres sont bien plus problématiques, comme le fait de voir disparaître la carte lorsque 47 vise avec une arme à feu ou de simplement voir le jeu complètement planter. Cette troisième mission de Hitman reste donc dans la bonne lignée de celle à Sapienza, même si ces quelques défauts techniques viennent entâcher l'immersion et l'expérience de jeu. ll ne reste maintenant plus qu'à espérer que le scénario principal du jeu décolle enfin dans le quatrième épisode aux États-Unis.