TEST - Hitman : notre avis après l'épisode à Hokkaido, une fin de saison qui laisse un goût amer

La grande question qui préoccupe la plupart des joueurs depuis l'annonce de Square Enix réside dans le modèle économique de Hitman et surtout son contenu de manière plus générale. Pour rappel, le jeu ne propose à l'heure actuelle que le prologue et la première mission se déroulant à Paris pendant la Fashion Week.

Rien n'est original, le joueur est trop guidé et les exécutions sont nombreuses, mais classiques.

Alors, tout cela permet-il d'occuper les joueurs pendant plusieurs longues heures ? Eh bien, pas vraiment. L'introduction au jeu se divise en deux petits niveaux, qui posent donc les bases du gameplay pour les néophytes et les nouveaux mécanismes de cet épisode, qui ne sont pas très nombreux. Après avoir exécuté une première cible deux fois de suite sur un yacht et un étrange joueur d'échec dans une base russe, ce en moins de trois quarts d'heure même en explorant les alentours, le prologue est déjà terminé. La mission à Paris est plus prometteuse, mais souffre d'un énorme défaut. Certes, la carte est très grande, avec la possibilité d'explorer un manoir entier, ses jardins et son sous-sol, mais les manières de tuer les cibles sont beaucoup trop classiques, surtout pour les joueurs ayant déjà touché à un Hitman. Poison, corde à piano, pistolet silencieux, noyade, tout cela n'est pas nouveau, et s'il est toujours jouissif de se déguiser en un garde du corps pour étrangler sa victime avant de la jeter dans la Seine, Hitman se révèle vite répétitif une fois la mission terminée une première fois. Le décor reste le même, les personnages ont les mêmes déplacements et seule l'imagination du joueur peut faire changer le dénouement. Malheureusement, la plupart des exécutions ne risquent pas de marquer les esprits et manquent clairement d'originalité.

Dire que les meurtres sont classiques est une réalité, mais il existe cependant quelques scénarios possibles pour se faire plaisir. Problème, le jeu est très dirigiste et prend vraiment le joueur par la main pour indiquer ces exécutions impressionnantes, ce qui casse totalement l'exploration de la carte, 47 se dirigeant juste machinalement d'un point A à un point B. Notez qu'il est possible de désactiver ces aides dans les options, un bon point pour les fans de la licence et les joueurs hardcore. Square Enix a pensé à inclure d'autres modes de jeu, mais ceux-ci sont ici encore classiques. Le mode Contrats permet par exemple de faire une mission, de désigner manuellement des cibles puis de les tuer pour terminer la mission avant de la partager en ligne. Les modes Escalade et Cible à la Une proposent quant à eux de rejouer une mission avec des cibles différentes, le premier mode ayant une difficulté croissante, avec parfois un bonus pour une mise à mort précise en fonction de la tenue portée et de l'arme. Des idées intéressantes, mais qui ne risquent pas d'occuper très longtemps les joueurs. Notez qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, le mode Cible Fugitive qui permet de tenter un assassinat pendant un temps limité, et ce avec un seul essai, n'est pas encore disponible.

Les modes de Hitman ne sont donc pour l'instant pas assez nombreux pour proposer une expérience complète et prenante, mais c'est surtout la jouabilité qui pèche. Rien n'est original, le joueur est trop guidé, les exécutions sont nombreuses, mais classiques, et la rigidité de l'Agent 47, amusante car récurrente dans la série, risque fort de rebuter les nouveaux venus. Certes, la rejouabilité est bien présente, reste à savoir si le joueur est prêt à recommencer encore et encore les mêmes missions pour tuer sa cible avec un couteau, un pistolet, un poison, une corde, des explosifs, etc. Tout cela semble très artificiel.