TEST - Hitman : notre avis après l'épisode à Hokkaido, une fin de saison qui laisse un goût amer

Pour sa seconde mission, l'Agent 47 quitte la capitale française pour se rendre à Sapienza, un quartier d'Italie, afin d'assassiner un scientifique et de détruire un terrible virus bactériologique. Si le début de l'aventure Hitman à Paris avait laissé les joueurs sur leur faim, inutile ici de tourner autour du pot : l'épisode 2 est bien meilleur.

Cette seconde mission a de quoi relancer les espoirs de voir un jeu final aussi jouissif, intelligent et amusant que les précédents volets de la saga.

Très froid auparavant, les graphismes gagnent ici en contraste et en couleurs sous le soleil italien et le moteur Glacier Engine montre qu'il n'est pas forcément glacé, malgré son nom. Outre un esthétisme très plaisant dans les décors, ces derniers sont vraiment variés, 47 évoluant principalement dans la villa de Silvio Caruso  mais aussi dans le quartier. Quartier qui abrite des boutiques, des immeubles habités, une jetée et bien sûr une église. Le sentiment d'exploration est bien plus présent que pour le premier épisode, les possibilités d'approche sont bien plus nombreuses et le joueur s'amuse (enfin !) à découvrir ce nouveau terrain de jeu riche en découvertes. Le level design est intelligent et la progression se fait en toute fluidité, permettant d'arriver dans des lieux incongrus qui semblaient inaccessibles.

Autre point majeur négatif dans la première mission de Hitman, les exécutions. Le défilé de Sanguine incluait de multiples manières d'assassiner ses cibles, mais rares étaient les moyens jouissifs de remplir sa mission. C'est maintenant chose corrigée à Sapienza et, même s'il serait dommage de dévoiler ces options de meurtres, le sentiment de construire un plan machiavélique puis de patienter avec frétillement pour voir sa cible plonger la tête la première dans le piège est bien présent et surtout très plaisant. Véritable hybride de MacGyver et James Bond, l'Agent 47 s'amuse autant que le joueur sur ce nouveau niveau et c'est bien cela qui fait la force de la série. 007 qui a d'ailleurs dû être une grande source d'inspiration pour IO Interactive tant l'ambiance générale qui règne à Sapienza rappelle les aventures de l'agent secret britannique, jusque dans les thèmes musicaux.

Cependant, Hitman ne corrige pas quelques défauts présents depuis le début, comme les animations rigides des personnages, des déplacements qui donnent lieu à des téléportations de quelques centimètres ou encore une intelligence artificielle souvent complètement idiote mais de temps en temps surhumaine, repérant la supercherie de l'infiltration d'un coup d'œil. La capacité de 47 à transporter une dizaine d'armes de poing – dont certaines tranchantes – dans ses poches reste un coup dur pour l'immersion, tout comme l'impossibilité de cacher ce fameux fusil de sniper dans une mallette.

Enfin, le scénario n'avance pas vraiment après avoir terminé la mission à Sapienza, chose assez frustrante pour les joueurs qui vont devoir attendre encore un bon mois avant de connaître la suite des évènements. Mais voilà, si la suite des aventures de ce Hitman n'est pas exempte de défauts, cette seconde mission a de quoi relancer les espoirs de voir un jeu final aussi jouissif, intelligent et amusant que les précédents volets de la saga.