Assassin's Creed II est annoncé depuis longtemps comme une réelle évolution du précédent volet. Disponible depuis le 19 novembre, il est temps de découvrir si le studio a réussi son pari.
En revanche, malgré ces multiples détails tous bienvenus, de petits défauts récurrents viennent entacher le travail des développeurs, pourtant satisfaisant à de nombreux égards.
Nous constatons d'abord avec agacement un clipping redondant : l'apparition miraculeuse de personnes, objets ou bâtiments comme par magie. L'herbe qui se détaille au fur et à mesure sous nos pas, des flaques d'eau qui ne réagissent pas lorsque l'on passe dessus et un tearing marqué peuvent écorcher la sensibilité des joueurs les plus délicats.
De même, si les villes sont rendues avec une incroyable richesse, les campagnes restent un peu désertes, au point que l'on préfèrera prendre les diligences rapides pour circuler entre les villes.
Cela reste des détails et certes ils ne sont pas gênants puisque l'on ne passe pas toutes nos parties le nez par terre à compter les brindilles qui se matérialisent sous les bottes du héros, mais un compromis aurait surement pu être trouvé pour rendre ces soucis moins flagrants.
Par ailleurs, si la gestion des lumières enchantera beaucoup de joueurs, les ombres sont encore caractérisées par un clipping plus ou moins fort qui rend le paysage parfois moins propre.
Enfin, les personnages dont les visages et les mains sont généralement déplorables pour une franchise de ce genre : les mâchoires carrées donnent aux bouches cet aspect mécanique qui apparaissait dans les vieux films d'horreur.
Et cela est d'autant plus dommage que les protagonistes des courts métrages sont immédiatement reconnaissables dans le jeu ! Même si l'on constate de temps en temps une petite étincelle de vie dans certaines expressions, le travail sur la plupart des personnages principaux est bâclé.
Egalement pénible la jeunesse éternelle des personnages rencontrés. Si nous constatons avec plaisir l'évolution physique d'Ezio, dont le visage et la voix changent au fil des années, les autres acteurs (Claudia, Leonard de Vinci etc.) ne vieillissent pas, ce qui paraît incohérent.
Au final, le bilan graphique d'Assassin's Creed II reste très positif malgré deux gros défauts gênants constitués par les visages et le clipping incessant. Dans l'ensemble, nous retrouvons une ambiance meilleure que précédemment avec une gestion agréable des lumières, des monuments fidèles à la réalité et ouverts au joueur, ainsi qu'une palette colorimétrique qui charmera tous les passionnés d'Italie.
Ubisoft Montréal confirme donc sa volonté de diversifier la série en nous proposant graphiquement un titre plus immersif et plus vivant sur le plan visuel.
Commenter 8 commentaires
Merci pour ce magnifique test.
J'ai eu la chance de l'acheter 3 jours avant sa sortie, car je l'avais réservé dans un magasin..
En 6 jours je l'ai fini à 100%.. 40 heures de pur bonheur, et même quand on en a fini.. ben on en a pas encore assez
Le pire dans ce jeu : le sentiment frustrant de vouloir connaître la suite, une fois arrivés à la fin du jeu. On se rend compte qu'une partie de l'histoire ne commence seulement..
Chapeau bas pour Ubisoft de ce côté là
Ce test est très bien rédigé et complet, et pourtant il manquerait encore quelques pages pour tout raconter ( les glyphes, la "Vérité", les tombeaux, la Villa Auditore, les pages du Codex, la salle sous-terraine, les spécialités non précisées des combats.. ).
Jeu énorme en gros, avec une sacrée ambiance et des rapports à des faits historiques et personnalités qui créent ce sentiment que je n'arrive pas à décrire, que l'on ressent quand on se dit "Et si Hitler avait utilisé "..." pour arriver à ses fins ?"
A ceux qui ne l'ont pas encore acheté et qui hésitent : foncez !
au début mais bon
Je me languis la suite !!