TEST - Assassin's Creed II

Quittant la chaleur et le soleil des croisades du Moyen-Orient, c'est à une époque plus florissante et plus bénéfique pour l'Humanité que prennent place les événements de ce deuxième volet.

Au niveau des villes, nous constatons une différence notable entre les deux épisodes avec des architectures mieux respectées : il est facile de reconnaître les quartiers et lieux historiques de Florence, San Gimignano ou encore Venise.

L'atmosphère des cités est globalement très bien retranscrite, ce qui donne au jeu une nouvelle palette colorimétrique que ne possédait pas le précédent titre. En effet, l'image se fait plus chaude à certains endroits et le cycle jour/nuit donne de nouvelles sensations : le jour, où les conditions météo semblent évoluer pour passer d'un temps maussade à des conditions climatiques plus ensoleillées, permet de profiter du travail fantastique des graphistes, alors que la nuit, seules les lanternes et les rayons de lune guident le joueur.

Il est également étonnant de constater à quel point l'équipe a su diversifier la qualité graphique de son jeu : il est désormais possible de "visiter" certains lieux historiques tels la basilique Saint Marc de Venise ou encore le Dôme de Florence. Des sous-sols sont également disponibles, tout ceci apportant un nouvel atout majeur au titre en créant un côté exploration qui n'est pas négligeable.

Les paniers de foin dans lesquels tombaient Altaïr ont également subi un petit lifting et à ce concept de base s'ajoutent désormais des chariots de feuilles, de fleurs, ou d'herbe, le tout dépendant de l'endroit où se trouve le joueur, campagne ou ville.

Autre trait qui se démarque du level design : les prises qui permettent d'escalader les bâtiments se font plus discrètes et donnent aux joueurs la sensation qu'Ezio s'intègre plus naturellement dans son environnement. Les points d'observations sont de retour et sont dispersés à travers les plus hauts monuments de l'Italie de la Renaissance. Se synchroniser depuis le campanile de Giotto (Florence) est sans doute une des meilleures sensations du jeu !

Les foules sont aussi plus fouillées et jouissent d'un meilleur travail : les rues vivent littéralement avec le cycle jour/nuit, les habitants vaquent à leurs tâches et des efforts importants ont été fournis pour présenter un peuple plus diversifié : il est rare de croiser deux fois la même personne au même endroit, de même que l'aspect vestimentaire, poussé très loin par les développeurs, fait plaisir à voir et alimente encore cette multiplicité.

Au niveau du personnage principal, un panel incroyable de possibilités vient ébahir le joueur. Durant la partie, nous pourrons donc teindre les vêtement d'Ezio parmi plus d'une quinzaine de choix disponibles !
Les différentes armures donnent au personnage plus de classe et les capes déblocables se révèlent être des atouts aussi bien esthétiques que stratégiques. Lors des combats, le sang coule et gicle en impregnant les vêtement du personnage et des ennemis. Assassiner un garde couvrira notre lame secrète et la tenue du malheureux de sang, détail vraiment sympathique même si l'effet se dissipe au bout de quelques secondes.

L'eau se présente sous des effets très réussis et c'est un vrai plaisir de constater qu'Ezio ressort avec les vêtements trempés. Les reflets sont très bien rendus et c'est un régal de traverser Venise à bord d'une gondole.

Dans Assassin's Creed II, la sensation de liberté se fait donc plus forte que précédemment avec beaucoup plus de réalisme et une meilleure ambiance qui, au final, rend le joueur maître de sa partie. Et marcher ne devient alors plus un calvaire puisque profiter des rues en effervescence et de la beauté des lieux est un plaisir qui se consomme sans modération. Les joueurs ayant vu ces villes dans leur vie pourront parfois refaire leur itinéraire du pont des arts jusqu'au Dôme (Florence) sans mal et reconnaître instinctivement les monuments.