Conférences, finales des tournois, superplays, invités, voyez tout ce qu'il y avait à voir au deuxième jour du Stunfest.
Longue de près de trois heures, la conférence sur le jeu vidéo indépendant était séparée en deux parties pour permettre à deux groupes d'intervenants de s'exprimer sur un sujet vaste, dans le cadre d'un débat sans réel point de départ ni réel point d'arrivée. Mathieu Triclot, Sebastien Genvo et Atomium ont d'abord évoqué aux côtés de CoeurdeVandale l'essence même du jeu indépendant, ce qui fait de lui un jeu différent des autres : s'agit-il du financement, de la prise de position ou de l'innovation ?
Nous avons ainsi eu droit à quelques remarques des plus intéressantes, comme le fait que certains jeux comme Papo & Yo ou Fez, respectivement diffusés sur le PlayStation Store et XBLA, sont conditionnés par leur plateforme d'accueil et n'ont donc finalement pas grand-chose d'indépendant, ou un parallèle avec les jeux amateurs dont l'envergure parfois décevante ne leur permet pas d'être considéré comme un titre du genre. Il serait ainsi préférable de parler de développement alternatif, avec des modes de distribution différent des clivages actuels, des financements participatifs qui se démarquent de la production classique ou encore l'implication des joueurs dès la phase alpha du développement.
Ensuite, Gabriel Corbel, Olivier Lejade et Douglas Alves se sont réunis aux côtés de Dorian Chandelier pour offrir une vision différente du sujet avec leurs yeux respectifs de membre du West Indice Collective, développeur pour Mekensleep et spécialiste de l'histoire du jeu vidéo. Cette fois, nous avons eu droit à des pensées sur l'évolution de l'indépendance au fil des âges à travers l'exemple du conflit entre Atari et les fondateurs d'Activision, le souci de l'encombrement du marché indépendant en raison de la plus grande facilité de développement, ou la récupération d'un projet indépendant par un éditeur.
Olivier Lejade a tenu à pousser un coup de gueule envers une pensée trop partagée à son goût, selon laquelle l'époque des bons jeux est réservée aux vieilles consoles. Ont également été abordées les Game Jam, ces sessions de développement chronométrées en groupe visant à développer le meilleur jeu le plus rapidement possible, ou encore les jeux indépendants favoris des intervenants : Limbo, Paper Please, Kentucky Road Zero, Solforge, Prison Architect, Fez, Machinarium ou encore Super Hexagon ont été nommés.
Première partie (Mathieu Triclot, Sebastien Genvo, Atomium et CoeurdeVandale)
Seconde partie (Gabriel Corbel, Olivier Lejade, Douglas Alves, Dorian Chandelier)
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