Cette fois-ci, nous y avons joué !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, les producteurs d’EA Games ont introduit une nouvelle composante de gameplay, venant s’ajouter aux autres termes à coucher dehors plébiscités par le studio (First Touch Control et tout le toutim). Precision movement, c’est son nom, régit la manière de bouger des joueurs. Ainsi, plutôt que d’opter pour des animations lourdes ou combinées, les développeurs ont pensé à une technologie basée sur les pas. En préparation depuis trois ans, elle offre un bodylanguage plus proche de la réalité (exemple : davantage d’explosivité), tout en donnant moins cette impression d’athlètes glissant sur le terrain (ils s’enfoncent dans la pelouse). Bien entendu, les accélérations, décélérations et autres jaillissements indiqueront plus d’informations, ce qui aidera à prendre la bonne décision.
Le feeling lorgne moins du côté du grand spectacle que de débats globalement ralentis.
Et le concret dans tout ça ? Déjà, graphiquement, ne vous attendez pas à un cap depuis FIFA 13. Les différences se réduisent d’année en année, comme pour nous rappeler que nous sommes arrivés au bout d’une génération. Autrement dit, il faudra patienter jusqu’à la PlayStation 4 et la Xbox One - et vraisemblablement FIFA 15 - pour prendre une baffe. Toutefois, il semblerait que les gradins aient connu un petit lifting, avec un public ressemblant un peu plus à… un public. Pas de quoi sauter au plafond en somme. Cela tombe bien, les stades couverts, cela ne court pas les rues… Pour la modélisation, le rendu dépend grandement de la star en question. Si Ezequiel Lavezzi est plutôt ressemblant, son coéquipier du PSG Zlatan Ibrahimovic a semblé un petit peu fatigué.
Sinon, les premières minutes en compagnie de FIFA 14 ne se font pas sans passer par la case adaptation. Coutumier du fait, EA Sports a ajusté les débats de manière à ce que les aficionados réapprennent à maîtriser, quand bien même les ajustements ne seraient que mineurs. Très vite, le feeling lorgne moins du côté du grand spectacle que de débats globalement ralentis, ce qui se ressent dans la physique, avec des contacts toujours plus rudes, tel un Yaya Touré dans ses grandes œuvres.
Pour contrebalancer ce point, force est de constater que la protection de balle - en défense comme en attaque - est plutôt bienvenue, même si elle demande encore quelques ajustements pour vraiment faire la différence lors des duels (les fameux 40 % manquants). Dans le même ordre d’idée, le First Touch Control n’était pas encore suffisamment au poil, ce qui impactait la construction des actions, difficile à bien des égards (le producteur que nous avons interviewé nous a assurés que cela serait corrigé).
En ce qui concerne les frappes, autre point ayant connu quelques évolutions dans FIFA 14, elles offrent encore plus de nuances dans les trajectoires, tandis qu’il faut bien les jauger pour obtenir ce qu’EA Sports aime appeler les rewarding goals. Pour sûr, la physique retravaillée du ballon, au sol (vitesse ralentie en fonction des conditions, soit une donnée supplémentaire à prendre en compte lors de l'élaboration des actions) comme en l’air, tend à épouser toujours plus ce à quoi nous assistons durant les vrais matchs.
Au final, en l’état, FIFA 14 s’évertue à faire progresser une recette qui a déjà fait ses preuves, très souvent en douceur, tout en se parant de suffisamment d’ingrédients inédits pour faire craquer les fans et les pousser à remouiller le maillot. Ces derniers devront ajuster quelques-unes de leurs habitudes. Comme s’ils étaient passés d’un club à l’autre, d’un schéma tactique à un autre. De toute façon, l’adage "On ne change pas une équipe qui gagne" n’a jamais été aussi bien porté.
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