PREVIEW – DmC: Devil May Cry – Nos dernières impressions avant la sortie

Sans trop en dire sur le scénario de DmC: Devil May Cry, sachez qu’il a l’air plus complexe qu’il paraît, avec de multiples niveaux de lecture (aussi bien en termes de thèmes abordés d’un point de vue général, qu’en termes d’évolutions psychologiques d’un héros qui a tout à réapprendre). Dans tous les cas, l’histoire a l’air bien barrée comme il faut, forte d’une ambiance techno-punk un peu cradingue et d’une poignée de références bien senties – cinématographiques et à la franchise elle-même. Bien entendu – Ninja Theory est là pour ça -, la mise en scène en met plein les yeux, garantissant son lot de ralentis, de moments hollywoodiens et de poses emplies de swag – pardon, de classe…

Côté gameplay, DmC: Devil May Cry reprend un ingrédient phare : faire pleuvoir les combos, si bien que parfois, il y a cette impression que personne ne pourra arrêter Dante. Logique, une note est toujours attribuée à la fin des rixes et vous avez tout intérêt à briller pour obtenir un rang digne d’un chasseur de démons. Sinon, le gameplay s’articule autour des modes angélique et démoniaque, lesquels se matérialisent par une arme différente – une faux pour la lumière, une hache lourde pour les ténèbres – et un pouvoir opposé – agripper les ennemis pour foncer sur eux ou les attirer vers nous. Dans le même ordre d’idée, ils permettent de se sortir des (nombreuses) phases de plateforme qui jonchent l’aventure. À ce propos, les sauts sont parfois un peu aléatoires et durs à appréhender et il ne faudra pas s’étonner de perdre de la vie bêtement… Bien entendu, cette alternance entre les deux états – en pressant la gâchette gauche ou droite – offre une palette de mouvements énorme.

Par ailleurs, Dante accumule de l’expérience au fur et à mesure de ses pérégrinations (via des Orbes Blanches et à la fin des missions). Lorsque la barre est remplie, vous recevez un point qu’il est possible de dépenser dans l’achat de nouvelles capacités (exemple : se servir de la tête des ennemis pour rebondir) ou attaques (différentes en fonction de chaque pièce de l’arsenal). En somme, le bellâtre est façonnable à l’envie, afin que tout un chacun puisse y apposer son style (les tireurs d’élite mettront sans doute le paquet sur Ebony et Ivory). Bonne nouvelle : les améliorations peuvent être redistribués à l’envie (il faut quand même passer par les Statues du Temps), de manière à ce que les joueurs tâtonnent ou reviennent en arrière en cas d’erreur (la meilleure façon de choisir une aptitude étant de la tester). En revanche, ce système a cette fâcheuse tendance à rendre Dante un chouïa trop puissant. C’est d’autant plus vrai que les bosses n’ont pas l’air de se bousculer au portillon (un seul durant les trois heures…).

Vous l’aurez compris : ces longues minutes passées en compagnie de Neo-Dante sont des plus convaincantes. Apparemment, DmC: Devil May Cry se nourrit du passé pour mieux s’inscrire dans le présent et le futur, via un gameplay pas foncièrement original, mais diablement efficace. Ajoutez à cela des décors qui rendent fous et un mix entre action et exploration et vous obtiendrez peut-être l’un des premiers gros hits de 2013. Auparavant, il conviendra de valider les quelques éléments laissés en suspens (durée de vie, challenge, tenue de l’intrigue et, surtout, rythme, bestiaire). Si tel est le cas, le fils de Sparda aura validé son pari : se faire détester pour mieux être aimé… de nouveau.