DOSSIER sur le cloud gaming : présentation des différentes offres de jeu en streaming, comment bien choisir ?

Shadow, développé par l'entreprise française Blade, est un cas un peu particulier dans ce dossier. En effet, il s'agit non pas d'une plateforme de cloud gaming, mais d'une offre de cloud computing. Les personnes abonnées à Shadow ont en effet accès à un PC virtuel sur lequel elles peuvent faire ce que bon leur semble, y compris installer et lancer des jeux.

Shadow en quelques mots :

• Support actuel : PC, MAC, smartphones Android et iOS, Apple TV et Android TV ;
  
• Prochainement : aucune annonce à ce sujet ;
• Modèle économique : abonnement ;
• Prix : à partir de 12,99 €/mois ;
• Nombre de jeux : pratiquement illimité ;
• Exclusivités : non ;
• Vitesse de connexion minimale recommandée : 15 Mbps ;
• Résolution : jusqu'en 1080p (offre Boost), jusqu'en 4K (offres Ultra et Infinite, pas encore disponibles) ;
• Framerate : jusqu'à 144 fps.

Puisqu'il s'agit d'un PC virtuel, les joueurs ont l'occasion d'installer n'importe quel launcher et jeu dessus. Autrement dit, le catalogue est quasi-illimité puisqu'une très grande majorité des jeux PC disponibles sur les différentes boutiques de téléchargement seront jouables grâce à Shadow. Attention toutefois, il n'est pas impossible qu'un titre pose quelques soucis de compatibilité. De même, certaines fonctionnalités des launchers pourraient mal fonctionner.

S'agissant d'un PC virtuel, Shadow ne se résume donc pas à une plateforme de jeux vidéo. Les utilisateurs peuvent y installer toutes sortes de logiciels : montage vidéo, retouche d'images, traitement de texte, etc.

Concernant ses offres d'abonnement, Shadow propose 3 formules :

Le gros problème que doit gérer Shadow actuellement, c'est la disponibilité de ses services. Les offres reprises ci-dessus, qui ont été présentées il y a près d'un an, peinent à se concrétiser. L'entreprise a du mal à mettre à jour son infrastructure pour proposer les services promis aux joueurs. Aussi, à l'heure actuelle, ceux-ci doivent encore se contenter de l'offre Boost, et donc d'un jeu en 1080p.

Pareillement, le stockage disponible dans l'offre Boost est assez maigre, et s'il est théoriquement possible de payer un supplément pour avoir du stockage supplémentaire, encore faut-il que celui-ci soit disponible. Fort heureusement, le problème est partiellement comblé par la vitesse de téléchargement sur Shadow, qui permet de désinstaller et réinstaller des jeux sans trop de souci.

Enfin, la question du prix peut se poser. Dans le domaine du cloud gaming, Shadow a clairement les prix les plus élevés, surtout pour les joueurs intéressés par la possibilité de jouer en 4K et/ou de profiter du ray tracing. Certes, le fait qu'il s'agisse d'un ordinateur virtuel offre une polyvalence inégalée à la plateforme, puisque les joueurs peuvent lancer la quasi-totalité de leurs jeux PC.

Mais là où GeForce NOW permet déjà de lancer plusieurs centaines de titres issus de Steam, de l'Epic Games Store ou Uplay, et ce gratuitement (ou contre 5,49 € pour ceux voulant profiter du ray tracing et de sessions plus longues), les tarifs annoncés vont-ils parvenir à séduire les joueurs ?

D'autant que, sauf changement, les offres Ultra et Infinite feront l'impasse sur les cartes NVIDIA GeForce RTX 30XX. Et le lancement quelque peu raté de ces offres ne tend pas à rassurer sur la capacité de l'entreprise de mettre à jour son parc de serveurs pour upgrader les performances.