TEST - Watch_Dogs : 140 millions d'euros font-ils un bon jeu ?

Sans surprise, le gros plus de Watch_Dogs par rapport à ses congénères provient de la faculté de hacker à tout va. Armé de son smartphone, Aiden Pearce peut tout faire, ou presque. Contrôler les caméras, déclencher les feux de signalisation, faire exploser les canalisations, stopper un train, voler une voiture sans déclencher l'alarme, enquiquiner les forces adverses... Est-ce simple comme bonjour ? Oui, car il suffit de rester appuyer sur une touche pour contempler la puissance de son don du ciel. Mais le hacking est bien plus qu'un simple faire-valoir et un argument marketing : il donne naissance à une vraie valeur ajoutée. Pendant les phases d'infiltration (très inspirées de Splinter Cell), la faculté de pouvoir passer de caméra en caméra pour étudier le terrain, marquer les gardes et préparer son plan d'action est un atout non négligeable. Lors des courses-poursuites, qui ont la fâcheuse tendance à traîner sur la longueur, neutraliser ceux qui veulent nous rattraper en utilisant les failles de Chicago est réellement jouissif. Cela donne une profondeur au gameplay, sachant que la montée de niveau remplit son office pour débloquer d'autres aptitudes, d'autres opportunités de tirer profit de l'environnement.

Il y a suffisamment d'à-côtés pour passer de longues heures confortablement assis sur son canapé.

Après avoir terminé les quêtes primaires de Watch_Dogs (une quinzaine d'heures et 30 % de la progression totale environ), il y a suffisamment d'à-côtés pour passer de longues heures confortablement assis sur son canapé. Au cours des pérégrinations dans la ville de Chicago, vous recevez sans cesse des notifications indiquant des objectifs secondaires. De même, en sollicitant le Profiler d'Aiden sur certaines personnes, vous aurez accès à du contenu, dont de l'argent ne servant pas à grand-chose si ce n'est remplir son compte en banque et faire des mises au bonneteau ou au poker. Pour le reste, entre les enquêtes, les escortes, les contrats, les mini-jeux ou encore les collectibles, il y a de quoi en avoir pour son argent. C'est d'autant plus vrai que pour aller jusqu'au niveau 50 d'Aiden et obtenir toutes ses aptitudes, il conviendra de tout terminer.

N'oublions pas non plus que Watch_Dogs est un jeu solo intimement lié au multijoueur, en ce sens où le joueur est constamment connecté avec ceux du monde entier. La conséquence ? Pouvoir passer d'une expérience dans son coin à une session à plusieurs en un rien de temps, en acceptant une sollicitation ou en se rendant directement dans l'onglet "Contrats en ligne". Cela abaisse les barrières (surtout pour les plus réfractaires), tout en se nourrissant du gameplay de hacking pour agrémenter le spectacle. De plus, les différents modes, à défaut d'être pléthore, proposent de la course, du piratage en 1vs1 ou des ersatz de team deathmatch. Sans foncièrement révolutionner ce que nous connaissons déjà et sans marquer les esprits jusqu'à devenir indispensable, le multi de Watch_Dogs fait le boulot en douceur.

Enfin, il ne faut pas passer outre l'opportunité d'aller hacker les autres pour les embêter durant leur aventure. À ce titre, ne rouspétez pas quand c'est vous la cible d'un hackeur. Cela rappelle l'évidence même : accepter que quelqu'un nous fasse ce que nous lui faisons.