Watch_Dogs : Le GTA 2.0 d'Ubisoft a-t-il su nous séduire ?
Chassons les oiseaux de mauvais augure d'emblée : non, Watch_Dogs n'est pas un Assassin's Creed déguisé avec une enveloppe "futuriste" et des ingrédients hérités du genre GTA-like en plus. Bien sûr, il y a des similitudes entre les deux licences estampillées Ubisoft, dans le sillage de la manière d'aborder les situations (infiltration ou se la jouer bourrin), des tours ctOS à pirater façon synchronisation (pour découvrir les points d'intérêt de la carte) ou encore de quelques interactions contextuelles. Pour le reste, c'est bel et bien à un GTA-like auquel nous avons à faire, avec tout ce que cela implique concernant la liberté de voguer un peu partout sur une carte aux proportions plutôt honorables et assez remplies. Si l'univers invite moins à foutre le bazar que dans les titres de Rockstar, Aiden Pearce ne manque pas d'arguments quand il convient d'endosser le costume de malfrat. À vrai dire, piquer la caisse d'un passant ne forcera que très rarement la police à intervenir. Autant dire qu'Aiden est un peu le patron Prince de Chicago.
La production d'Ubisoft a le cul assis entre deux chaises : la volonté de proposer du défi et la propension à rester une expérience accessible.
Pour parler de la campagne principale, divisée en cinq actes hétérogènes dans le nombre de missions à remplir pour en voir le bout, elle s'articule plus ou moins autour de la même chose : beaucoup (trop) de courses-poursuites, des séquences de filature (tiens, encore du Assassin's Creed), du piratage (avec des puzzles où il faut réfléchir), des portions de TPS et des allers-retours en veux-tu en voilà (fort heureusement, le GPS est d'une intelligence et d'une lisibilité exemplaires). Le tout, saupoudré de cinématiques pour faire avancer l'intrigue comme il se doit. Pour varier un peu les plaisirs, Ubisoft a pensé à implémenter des mini-jeux divers et variés, comme du poker ou des concours d'alcool. Sans surprise, certains ouvrent la voie à des tâches annexes, à effectuer - ou non - comme bon nous semble. Du GTA-like, nous disions ?
Avant d'aborder les choses qui marchent, commençons par celles qui fâchent, outre la conduite. Pour être franc, les phases de TPS sont une vraie plaie, non pas à cause de l'arsenal - fourni comme qu'il faut - mais d'un personnage loin d'être à la hauteur lors des gun-fights. En guise d'exemple criant, nous pourrions citer cette impossibilité de tirer à l'aveuglette tout en étant à couvert, le b.a.-ba du b.a.-ba. En parallèle, les ennemis, au demeurant très fonceurs, ont tendance à être nombreux et à avoir un léger temps d'avance sur nous. Ajoutez à cela une vulnérabilité assez forte du héros (en deux, trois balles, c'est le game over assuré) et vous obtiendrez des portions peu emballantes, malgré le fait qu'elles soient hyper nombreuses. Pour équilibrer le challenge, Aiden dispose d'une jauge de focus, un pouvoir ralentissant le temps, ce qui aide à la visée qui est loin d'être évidente en temps normal. Qu'à cela ne tienne, il y a toujours matière à se la jouer en catimini, en observant les alentours et en se servant des environnements et des caméras pour tendre des pièges.
Autre point assez bizarre pour une production du genre, qui plus est estampillée Ubisoft ? Les premières heures sont assez déroutantes, pour ne pas dire fouillis. Concrètement, Aiden Pearce est lâché dans la nature - bon OK, Chicago - et le joueur a de quoi être perdu à cause du manque flagrant de didacticiel digne de ce nom. Là où Assassin's Creed assiste plus volontiers, Watch_Dogs fait comme si le gameplay était acquis d'avance. Paradoxalement, la prise en main est loin d'être complexe, avec pas mal de mouvements automatisés et de raccourcis pensés pour plaire au plus grand nombre. En d'autres termes, nous avons l'impression que la production d'Ubisoft a le cul assis entre deux chaises : la volonté de proposer du défi et la propension à rester une expérience accessible. En jouant dans les deux cours Watch_Dogs est effectivement une expérience accessible avec du défi, une fois passées quelques heures d'apprentissage en quasi-autodidacte au préalable.
Commenter 47 commentaires
Sauf pour la police. Vous l'avez fait avec quel niveau de difficulté le jeu ?
Parce que en difficile et réaliste les flics sont plutôt chiant à semer.
Si non j'approuve le test et surtout je dis chapeau à UBI pour avoir sorti un vrai bon GTA like.
Mais sérieuxe...
Je joue depuis quelques heures sur pc et je conseillerai de privilégier l'approche furtive, jouissive grâce au hack
Le gros point noir reste pour moi la conduite plutôt déroutante mais c'est aussi une question d'habitude je pense.
Pour les questions techniques, la version pc propose des options graphique assez poussées et aucune chute de fps a signaler pour ma part, le jeu est tout a fait jouable.
Je ne sais vraiment pas quoi penser du jeu...
Je crois que je vais passer mon chemin en attendant une baisse de prix.
La prochaine fois avant de tacler indirectement rockstar (noter l'attitude très lâche) ubisoft devrait peut être apprendre à la fermer et finaliser ses jeux.
Par ce que le scénario de gta5 est bien meilleur que celui de watch dogs, les héro plus charismatiques, la profondeur n'en parlons même pas. Bref comme tout les jeux ubisoft le concept est bon la réalisation bâclé, et c'est vraiment dommage.
GTA V sur pc va enterrer watch_jokes
@Revans
Je suis plutôt d'accord, sauf le hacking qui est marrant, mais à la longue ...
EDIT :
Avant d'appeler ce jeu un GTA 2.0 encore faudrait il qu'il lui arrive à la cheville, la on a plus un GTA 0.5