TEST - The Amazing Spider-Man : amazing ou pas ?

Contrairement à ce que son titre laisse présager, The Amazing Spider-Man n’est pas l’adaptation pure et simple du film éponyme. Ainsi, l’histoire prend place après le long-métrage, et ce pour une raison évidente, celle d’éviter les spoilers (le jeu sortant quelques jours avant), même si certaines révélations en énerveront plus d’un. Pour faire simple, Spider-Man doit faire face à une nouvelle menace en provenance d'Oscorp, suite à son combat avec le Lézard. Lavée de toute responsabilité sur l’affaire Connors, la firme a entrepris des expériences sur des mutants. Malheureusement, ils se sont échappés, contaminant un à un les habitants de Manhattan, à commencer par Gwen Stacy, la petite amie de Peter Parker. Le compte à rebours a commencé, et c’est une véritable course contre la montre qui attend notre super-héros. D’autant qu’il se voit dans l’obligation de s’allier à Connors pour créer un antidote. Devenu un paria aux yeux de la société (il a libéré un potentiel criminel, doublé d'un monstre), Spider-Man a une épée de Damoclés au dessus de la tête : il doit sauver la ville et sa chère et tendre.

La fidélité est bel et bien présente.

Scénaristiquement parlant, The Amazing Spider-Man se trouve dans la droite lignée des productions estampillées Marvel. Rebondissements, love story nunuche et responsabilités qui surpassent Peter Parker représentent les leitmotivs de l’aventure, en sachant que la fidélité est bel et bien présente, notamment en termes de références. Les fans de Spider-Man ne seront pas dépaysés par les blagues multiples du personnage créé par Stan Lee. Elles font montre de sa jeunesse et de la naïveté qui y est liée. Toutefois, n’espérez pas une dramaturgie digne de ce nom, le pitch se contente de dérouler classiquement ses séquences, sans trop de cinématiques et d’effets tape-à-l’œil. La conséquence est là : le joueur fait plus office de spectateur qu’autre chose et avance bêtement mais sûrement. Cette idée d’aller droit au but est en adéquation avec Spider-Man, davantage fonceur que penseur.

The Amazing Spider-Man bénéficie-t-il d’un habillage technique aussi classe qu’une veuve noire ? Pas vraiment. Apparemment, les développeurs ont mis le paquet sur Spider-Man, avec une modélisation très, très soignée du costume (il se détériore au fur et à mesure des coups, mais cela n'a aucune incidence sur le gameplay). Le reste, en revanche, doit se coltiner de l’aliasing, du clipping et, parfois, du tearing. Les toiles de l’Homme-Araignée n’y peuvent rien et, sur ce point, le jeu édité par Activision déçoit. En guise de pardon, nous avons quand même droit à une fluidité exemplaire. Le minimum syndical pour Spider-Man, surtout quand il virevolte entre les buildings, des animations plutôt réussies en guise de compagnons. Le justicier est bien le seul à briller.