TEST - Splatoon 2 : une suite qui sent le poisson pas frais ?

Heureusement, le principal intérêt de Splatoon 2 ne réside pas dans son solo, mais bien dans son mode multijoueur. Et là, question nouveautés, il va falloir repasser. Le mode majeur, accessible en partie rapide, est toujours Guerre de territoire, qui consiste à recouvrir davantage de surface au sol avec sa peinture que l'équipe adverse. À la fin de la partie, le Charbitre et son copain le Mini Charbitre affichent le score, et voilà.

Le mode Salmon Run a le mérite de proposer quelque chose de neuf pour cette suite.

Ça peut paraître complètement simple... et ça l'est. Mais ce mode est vraiment addictif, et il faut  y passer sa journée pour y trouver de la redondance. Déjà, le choix de l'arme (via le hub de Chromapolis, sinon c'est trop tard) change radicalement la façon de jouer, mais surtout, les cartes sont suffisamment grandes pour qu'il soit possible de passer une partie entière dans une seule moitié de terrain. S'il y a bien huit cartes au total (c'est un poil juste, mais Nintendo devrait en rajouter à l'avenir), il faut encore une fois compter sur un système de rotation, qui permet de jouer seulement à deux cartes pendant deux heures, en attendant la rotation. C'est un peu poussif et peut vraiment décourager certains joueurs si les cartes ne plaisent pas. Il y a bien trois autres modes, accessibles en matchs pros (à partir du niveau 10), à savoir Défense de zone, Expédition risquée et Mission Bazookarpe, soit absolument rien de nouveau. Le premier demande de sécuriser une zone définie le plus longtemps possible, le deuxième invite à contrôler une plateforme jusqu'à l'arrivée à son camp, tandis que le dernier est l'équivalent du Capture de Drapeau, rien de bien dingue, vivement les Splatfest.

Splatoon 2 inclut quand même une belle nouveauté, le mode Salmon Run, jouable en coopération (en ligne ou en local, à condition d'avoir des amis et surtout plusieurs Nintendo Switch). Ici, c'est la pêche aux œufs de saumons qui est pratiquée. Les joueurs sont regroupés en une seule équipe de quatre, avec comme mission de survivre à trois vagues d'ennemis, et surtout de récupérer un maximum d'œufs afin de les ramener dans un seau au centre de la carte. À la fin de chaque vague, un Salmonoboss apparaît, et l'aspect coopératif prend ici tout son sens. Le mode Salmon Run a le mérite de proposer quelque chose de neuf pour cette suite, il était temps, et avec la difficulté croissante, il y a matière à s'adonner à quelques parties vraiment épiques, avec une victoire jouissive.