TEST- Project CARS - Êtes-vous prêts à simuler ?

Avant de décortiquer la conduite et le comportement sur la route, vient en premier lieu la petite claque visuelle prise. Il nous avait été vanté maintes fois les graphismes de Project CARS comme étant "somptueux", nous demandions logiquement à voir cela de nos propres mirettes. Premier constat sur l'environnement, les effets de lumière sont saisissants, avec des reflets de toute beauté sur le bitume et les carrosseries, sublime. Les pistes ont été soignées et cela se voit, notamment grâce au niveau de détail apporté, que ce soit pour les décors, les tracés ou même les stands. Seule la foule, lissée et scriptée, laisse une piètre impression.

Les effets de lumière sont saisissants, avec des reflets de toute beauté sur le bitume et les carrosseries.

Dans les termes en "ing" habituels, aucun aliasing ni tearing n'est venu gâcher notre expérience de jeu. Framerate constant, vous nous gâtez messieurs. En revanche, le petit dernier, clipping, s'est invité à plusieurs reprises au niveau de certaines ombres jouant à cache-cache, ainsi que certains éléments du décor qui en traversent d'autres, tels les plots sur la route passant littéralement en plein milieu du pare-chocs. Car non, tout n'est pas parfait, à l'égard de la détérioration des protections de piste, scriptée au possible, de même que les traces laissées dans l'herbe. Certaines saccades se sont également incrustées par moment, notamment durant les phases de démarrage de course, avec des décors tremblants et des ombres qui avaient la bougeotte. Rien de bien méchant, cela n'enlève pas le constat global plus que positif et bluffant, et en prime avec une fluidité constante par la suite.

La modélisation extérieure des véhicules résulte d'un travail considérable au vu du rendu fidèle à la réalité observé : c'est soigné et définitivement propre. Tous les véhicules, quelle que soit leur catégorie, respirent le réalisme. Le seul présentant finalement un maximum d'incohérences est le kart, entre fumée d'échappement linéaire et pédale d'accélération qui ne s'enfonce pas malgré le pied du pilote au plancher. Un détail... Les livrées sont presque toutes intégrées, les plus reconnaissables étant en tout cas bien présentes. Quand il s'agit de passer à l'intérieur en revanche, l'impression n'est pas la même. Les tableaux de bord paraissent parfois grossiers, manquant de finesse dans le rendu. La déformation des véhicules est réaliste, car progressive et cohérente avec les chocs subis, exception faite de quelques pièces qui n'ont pas le comportement opportun, tel le pare-chocs avant cassé qui bouge autant à l'arrêt qu'en pleine course à 150 km/h.

Au-delà de la beauté des rayons de soleil, les autres conditions météorologiques dynamiques - l'un des points forts mis en avant dans la promotion du titre - n'ont pas été délaissées. La pluie est parfaitement réalisée, avec un ruissellement marqué sur le casque, même si pas toujours en adéquation avec la vitesse, des effets de brouillard et d'éclairs probants, ainsi que des nuages qui observent un mouvement dynamique linéaire, rendant le tout parfaitement cohérent. Et vous aurez l'embarras du choix côté météo, Mme Dhéliat pourra vous prédire un ciel dégagé et toutes ses variables possibles, en passant par le brouillard épais et la tempête sévère, transformant la piste en véritable patinoire. Le dynamisme de la météo est tel qu'il nous est parfois arrivé de ne pas nous apercevoir d'un passage jour / nuit, tellement celui-ci s'était fait naturellement. Impressionnant. Nous avions brièvement eu l'occasion de tester le jeu avec les casques de réalité augmentée Project Morpheus et Oculus Rift - tous deux compatibles - lors de la PGW 2014, et l'expérience est réellement saisissante de ce point de vue là.

Du côté de la partie sonore, pour finir, les bruitages de moteurs sonnent vrai et donnent le ton des accélérations et freinages, surtout quand ceux-ci sont appuyés. Quant à la musique, vos esgourdes auront tout loisir d'écouter du rock, de la house, des instrumentales et même du classique ! Presque tout le monde sera servi, exceptés peut-être les fans de pop, sonorité qui manque à l'appel.