TEST - Pokémon GO : que cache vraiment le phénomène de 2016 ?

Une fois les présentations faites et votre premier Pokémon attrapé, ne reste plus qu'à tracer votre chemin afin de capturer tous les Pokémon et réaliser votre rêve de devenir Maître. Mais le voyage est long et semé d'embûches... il faut être prêt à tout et aller jusqu'au bout, sur la route, en gardant espoir de croiser quelques monstres rares pour compléter votre Pokédex, pour l'instant limité à la 1re génération originelle, c'est-à-dire les 151 créatures de base.

En dehors de la section Astuces qui vous explique les bases avec les différents points d'intérêt, le jeu laisse planer une partie de mystère sur les ficelles/rudiments du jeu qui restent à découvrir lors du périple. Certains vont consulter le net où nombre de guides délivrent des astuces et solutions, tandis que d'autres préfèrent apprendre par eux-mêmes. Là-dessus, le concept n'a pas changé, et la communauté répond toujours présente pour s'entraider.

En théorie, la nature des Pokémon sauvages qui apparaissent varie en fonction de votre position (et environnement). En pratique, et pour le moment, le jeu ne semble pas vraiment obéir à une logique de spawn, puisque vous pouvez trouver des Pokémon aquatiques en dehors de leur habitat naturel, par exemple au beau milieu d'une zone sèche et goudronnée... Malheureusement certains joueurs sont largement défavorisés par rapport à d'autres, car si vous habitez à la campagne ou en zone semi-rurale, il est fort probable que ce soit le désert et que vous soyez obligés de bouger jusqu'à la prochaine grande ville. De l'autre côté, les joueurs habitant dans les métropoles sont vraiment avantagés, de ce fait ils n'ont aucune difficulté à monter rapidement en niveau et remplir leur collection de Pokémon. Certes, c'est assez décourageant, mais Pokémon GO repose sur les bases d'Ingress, précédent titre de géolocalisation développé par Niantic Labs. Ces lacunes sont donc justifiées, car beaucoup de points de passage ont été implantés par les précédents joueurs (éclairés et résistants). L'éditeur permet toutefois de formuler une demande officielle afin de compléter virtuellement ces lieux désespérément vides.

L'intérêt est donc de se balader et visiter les différents points affichés sur la carte, à commencer par les PokéStops, un endroit réel où il est possible d'obtenir divers items (PokéBalls, baies, encens, potions, œuf...) de manière aléatoire, qui sont générés lorsque le joueur appuie sur l'icône et fait tourner le PhotoDisque, sorte de médaillon avec la photo représentative du point d'intérêt. C'est un bon moyen de farm pour « faire le plein » et remplir son stock de Balls, sachant que le dresseur peut y revenir toutes les 5 minutes pour récupérer du loot. Les plus fortunés pourront toujours passer par la boutique virtuelle, moyennant de l'argent réel contre des PokéPièces. Eh oui, qui dit application mobile dit microtransactions, mais le jeu ne tombe pas pour autant dans la facilité du schéma pay-to-win.

Commençant au niveau 1, après de nombreuses captures de Pokémon et visites de PokéStops le joueur atteint assez facilement le niveau 5, où il lui est demandé de rejoindre une équipe à l'image des trois oiseaux légendaires :

• Jaune (Intuition, « Instinct ») / Électhor → peu de joueurs, assez neutres, confiant dans la nature de leurs Pokémon ;
• Bleue (Sagesse, « Mystic ») / Artikodin → sang-froid, calme, basé sur l'analyse ;
• Rouge (Bravoure, « Valor ») / Sulfura → force brute, puissance basée sur l'entraînement et les combats ;

Ces équipes ont une réputation qui les précède, les Jaunes se placent de manière neutre dans cette rivalité amicale, tandis que les Bleus et Rouges sont ennemis, mais toujours dans une ambiance bon enfant. Le jeu réunit donc des millions de joueurs sous trois bannières différentes et ne laisse pas le choix à des équipes/groupes personnalisés, ce qui n'est pas plus mal en soi. Mot d'ordre : dresseurs du monde entier, unissez-vous !

D'après la couleur et les valeurs choisies, vous aurez pour mission de défendre les arènes aux alentours en plaçant un Pokémon en renfort (récompense quotidienne), ou d'attaquer pour prendre le contrôle d'un PokéGym. Dans un affrontement amical avec des dresseurs du même bord, vous augmentez le prestige de l'arène et le dressage de votre équipe de monstres, tandis qu'une victoire sur un opposant ennemi fera baisser le niveau. En persistant, il est possible d'évincer le champion et prendre possession du lieu. Il est toutefois dommage que les phases de combat se résument à de l'esquive (mouvements tactiles à gauche ou à droite), des attaques simples qui remplissent une jauge et une attaque spéciale infligeant plus de dégâts. Les puristes auraient peut-être apprécié le système du tour par tour avec un choix de 4 attaques, bien que moins réaliste et applicable dans la réalité.