TEST - Phoenix Wright : Ace Attorney - Dual Destinies rend justice à la 3DS

Que dire de plus que le passage à la 3DS est totalement réussi pour la série de jeux d'avocats ? Techniquement, le jeu respecte totalement les codes de mise en scène de la saga pour leur donner une nouvelle jeunesse, avec des personnages très animés, des décors détaillés et profonds, des plans léchés, des cinématiques courtes mais savoureuses, et plus encore. La bande-son reste toujours aussi réussie que par le passé, avec des thèmes disséminés au compte-goutte pour mettre en avant les moments importants.

Le gameplay est, lui, légèrement diversifié, notamment avec l'apparition des pouvoirs d'Athena et de ceux d'Apollo, en plus des scènes d'enquêtes qui proposent de fouiller les scènes de crime à 360° et des séances à la barre qui nous demandent toujours autant de réfléchir. Certes, le défi n'est pas tellement au rendez-vous, étant donné que l'échec réel est absent et qu'il est impossible de rester vraiment bloquer face à un mystère ; mais le point fort de cet épisode, comme celui de tous ses prédécesseurs, reste le scénario palpitant qui donne une nouvelle facette aux personnages que nous connaissions déjà, et nous fait même découvrir le passé de petits nouveaux qui s'intègrent parfaitement à la continuité de la saga. Le jeu n'hésite même pas à faire appel à des notions de morale autour de la vérité et la justice. Tout ça pour un jeu qui colle aux mains tant le désir de tout savoir des mystères qui nous entourent est fort. Pour information, il vous faudra une bonne dizaine d'heures pour voir le bout du tunnel, une durée de vie raisonnable qui permet de nous divertir suffisamment longtemps sans virer à la lassitude.

Dommage, cependant, que quelques longueurs se fassent ressentir à certains moments, les discussions, omniprésentes, ayant parfois tendance à s'éterniser. Mais lors de parties ponctuelles, ce défaut ne devrait même pas se faire ressentir, pour une aventure qui se laisse apprécier comme une excellente série policière. Reste alors le problème de l'anglais, le jeu n'ayant pas été traduit : si ceux qui ont de bonnes notions devraient s'en sortir en manquant tout de même quelques blagues, références ou nuances, ceux qui ont toujours eu du mal avec la langue de Shakespeare n'auront d'autre choix que de passer leur chemin. Ou de se remettre à travailler l'apprentissage de l'anglais pour ne pas manquer une histoire d'exception...