Phoenix Wright: Ace Attorney - Dual Destinies : Un passage à la 3D réussi qui conserve l'essence d'une licence, c'est possible.
Le gameplay de la saga Ace Attorney est inimitable, et les développeurs ont tenu à garder cette singularité. La majorité de notre temps, nous sommes à la barre, en train de défendre notre client avec les indices récoltés. Entre de longues séquences de parlote, nous devons soulever les contradictions de la personne en face de nous en utilisant les preuves à notre disposition, en lui mettant la pression pour qu'elle précise ses propos ou en faisant appel aux talents de notre équipe d'avocats. Athena peut par exemple détecter les émotions contradictoires de l'orateur, tandis qu'Apollo est capable de repérer les tics nerveux du suspect.
La difficulté n'est pas vraiment au rendez-vous, mais est-ce vraiment ce qui est demandé ?
Dans ces phases, la tâche n'est jamais trop ardue. Si il est parfois difficile de mettre directement en exergue la contradiction qui fera avancer le débat, les aides sont nombreuses : après une erreur, un indice est presque systématiquement donné, et après trois échecs, la phrase exacte à contrecarrer est indiqué par un compagnon. En revanche, après cinq erreurs lors du procès, notre client est déclaré coupable, ce qui entraîne un Game Over... qui ne fait que nous ramener au dernier témoignage à démonter, avec nos cinq essais. Le jeu étant uniquement basé sur son histoire, il aurait été difficile de faire autrement, recommencer tout le procès pour revenir au même point en se retapant tout le texte aurait en effet tenu du calvaire. Du coup, la difficulté n'est pas vraiment au rendez-vous, mais est-ce vraiment ce qui est demandé ?
Nous ne passons en revanche pas tout notre temps à plaider devant la Cour, étant donné qu'il faut aussi aller sur le terrain pour interroger les suspects afin de récolter des indices. À travers un nombre de lieux restreints, nous faisons ainsi des allers-retours pour discuter avec tous les intervenants de l'affaire, ramasser un maximum de preuves, et surtout inspecter les scènes de crime. Il est désormais possible de fouiller certains lieux à 360°, afin de cliquer sur tout ce qui semble remarquable, et permettre à nos avocats de percer les mystères d'une scène de crime. Là encore, rien de compliqué, notre seule tâche consistant à parler et cliquer sur quelques objets pour laisser l'affaire se dérouler, et ce ne sont pas quelques rares énigmes particulières qui viendront nous corser la tâche.
Rien de sorcier en somme, mais une recette bien rodée qui donne réellement l'impression d'influer sur l'affaire en cours alors que nous ne faisons finalement que cliquer, parler, et réfléchir à de rares reprises avec une quantité importante d'aide derrière nous. La bonne alternance des phases de jeu et la présence des "pouvoirs" d'Apollo et Athena redonnent un bon coup de fouet à une aventure remplie de texte.
Commenter 4 commentaires
A cause de ça, je le prendrai pas.
C'est bête car j'ai bien apprécié les opus DS et qu'il s'annonce bon celui là
Et puis une fois sur notre console, il y reste je ne vois pas ou est le probleme.
Pour l'avoir fini, je ne le trouve pas à la hauteur de ses prédécesseurs (pas de beaucoup), dû surtout à une facilité déconcertante (on est toujours aidé, jamais on ne nous demande de penser à des possibilités). Mais même, je suis resté accroché dessus et il tient vraiment bien en haleine, le scénario étant bien ficelé.
Franchement, vous ne pouvez pas être déçu par cet achat, à ce prix ! Du grand Phoenix comme on les aime
Le problème est que je n'achètes rien en démat (et je suis pas le seul).
Bizarrement, quand un jeu sort chez nous pas traduit en fr, il y a plein de monde pour se plaindre. D'ailleurs, dès qu'un jeu n'est pas traduit, on retrouve ça dans les moins des tests.
Pour moi, on devrait voir la même chose concernant le choix du support.